#ChallengeAZ │ S… Saint-Jean-de-Sauves, un Clémentois en Martinique

 

Séraphin CONTREAU et son épouse Marie au mariage de leur petite fille © photo coll. privée ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

 

Séraphin CONTREAU, dit « le père la Martinique »

Je suis né le 28 janvier 1837, « sur les une heure du matin » dans la maison de la grand’cour à Saint-Jean-de-Sauves, je suis le 3e enfant de Pierre et de Marie PELLEVRAU. C’est l’adjoint VALLET, officier de l’état civil ce jour qui enregistra ma déclaration de naissance devant deux témoins, René AUCHER, maréchal, 39 ans et Bernard ROCHE, 27 ans marchant, et ils demeurent tous les deux à Sauves, seul mon père sait signer, et VALLET l’adjoint signe son 5e acte de l’année 1837.

Signature de mon père – Registre des naissances 1833-1842 vue 45 © Archives départementales de la Vienne

J’apprends à lire et à écrire à l’école communale, je vais avec mes parents à l’église. À 20 ans, au conseil de révision à Moncontour, je suis « bon pour le service », je tire au sort le numéro 2, je suis de la première portion du contingent, je vais partir pour 5 ans.

Je suis  incorporé le 10 novembre 1858 au 1er régiment de marine, place de Cherbourg où je suis l’instruction militaire et m’exerce à l’escrime. J’embarque à Cherbourg le 26 août 1859 sur le bateau à vapeur « le Souffleur » puis transbordé à Lorient le 29 sur la régate « Le Cers », pour débarquer à Fort de France en Martinique à plus de six milles kilomètres de la métropole. Le bateau transporte des militaires et des bagnards.

Le 13 février 1863 j’embarque sur le bateau « l’Entrepreneur » pour arriver à Cherbourg le 22 mars. Le 1er janvier 1878, je reçois mon congé définitif, signé du commandant du bureau de recrutement de Châtellerault.

Je me marie le 9 janvier 1866 à Saint-Jean-de-Sauves avec Marie MERCIER, fille de Pierre et de Jeanne GIVELET.

Avec ma femme, je cultive mes terres et élève quelques chèvres, puis j’exerce le métier de garde champêtre et je suis également sacristain comme mon père. Nous avons deux enfants, Séraphin né le 17/12/1866 et Alcide le 20/11/1870.

Je suis bien connu pour mon caractère, un jour j’ai même verbalisé ma femme car ses (mes) chèvres étaient dans le dommage !

Saint-Jean-de-Sauves, rue de l'église

Le 8 mai 1902, la montagne Pelé, à la Martinique, entre en éruption, en quelques minutes la ville de Saint Pierre a été entièrement détruite tout ce qui était alors la plus grande ville de l’île. Quand je lis l’événement dans le journal je suis effondré, la ville de Saint Pierre, la perle des Caraïbes, que j’ai bien connue, est recouverte de la lave du volcan.

Journal de la Vienne, mais 1902, AD86

Extrait du Journal de la Vienne du lundi 12 mai 1902 © Archives départementales de la Vienne ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Mon arrière-arrière-petite-fille a entendu parler de moi sous le surnom « le Père La Martinique » et cherche à savoir ce que j’ai fait là-bas.

Est-il possible de trouver dans les archives militaires de la Martinique ou en métropole le parcours de cet ancêtre ?

Mariage d’Hubert BOUTHET et Chérie CONTREAU, petite fille de Séraphin © photo collection privée ▲ clic sur l’image pour l’agrandir


Le PLUS à consulter :

  • Archives départementales de la Vienne : sous-série 9 R – tirage au sort, recensement, registres matricules de l’an IX à 1940.
  • L’organisation de la conscription en France détaillée sur le site « le parcours du combattant de la guerre 14-18 », pour « retracer le parcours d’une recrue » vous trouverez des données sur « les lois du recrutement » et le déroulé d’un « conseil de révision ».

Ci-dessous cartographie des lieux cités au cours de ce Challenge AZ.
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