#ChallengeAZ │ X… Xansay, le poilu bleu voit rouge !

Nous commémorons cette année 2018, le centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale.Comme de nombreuses communes françaises, Sanxay situé à 30 km au sud-ouest de Poitiers, dans la Vienne, a payé un lourd tribut lors de ce conflit extrêmement meurtrier : 49 victimes Sanxéenes, sont à déplorer, soit environ 20% des soldats mobilisés sur une population totale de 1345 habitants, selon le recensement de 1911.

Pour rappeler le contexte général, le 1er août 1914, le gouvernement français décide de mobiliser les hommes en âge de combattre, comme le réclamait le chef d’Etat-major, après l’accélération des tensions en Europe. C’est ainsi que d’août 1914 à novembre 1918, la France mobilise 8.700.000 soldats, comprenant 32 classes d’âge, celles des hommes de 48 à 50 ans (classe 1886) à 20 ans (classe 1918). Malgré cette mobilisation de masse et très rapidement, les morts se comptent par milliers. C’est l’hécatombe face aux forces ennemies, et le moral des troupes dès le début du conflit, est au plus bas.

Si l’état -major a pour compétence et objectif d’imaginer les stratégies militaires, afin d’affronter l’ennemi et l’anéantir, il en est une qui surprend :  modifier l’uniforme du soldat pour le rendre moins voyant et ainsi, faire croire qu’il passera presque « inaperçu » sur les lignes de front et les champs de bataille.

Au début du conflit, en août 1914, les soldats portaient un uniforme bleu foncé en haut et « rouge garance » pour le pantalon. Bien trop visible par l’ennemi, cet uniforme n’était donc plus adapté. La décision fut alors prise, d’équiper les soldats d’uniformes en toile bleue. Ainsi, sur la ligne d’horizon, nos chers soldats devaient se fondre dans le paysage, au point de devenir « invisibles ». C’est la naissance de la couleur « bleue horizon ».

Ces précisions nous renseignent largement sur tous ces aspects, non seulement matériels, mais psychologiques et politiques qui ont conduit l’Etat-major à adopter le nouvel uniforme en août 1915 et celui-ci fut généralisé en septembre 1916.

Y a-t-il eu pour autant moins de blessés et de tués sur les champs de bataille ? Il est difficile de répondre à cette question, néanmoins, Il faut rappeler que la 1ère guerre mondiale a généré 1,4 millions de victimes militaires chez les français, soit 1/5ème des troupes mobilisées, pendant ces 4 années de combats.

Les hostilités terminées, Sanxay, comme de nombreuses communes françaises, a souhaité rendre hommage au courage de ses citoyens combattants, mais aussi à l’immense peine des familles endeuillées par la perte d’un ou plusieurs de ses enfants. C’est ainsi que le 1er octobre 1922, est inauguré le monument commandé par le conseil municipal et réalisé par le sculpteur Eugène BENET, afin de commémorer les 49 victimes tombées pour la France entre 1914 et 1918.

Le monument en fonte marron/gris, représente un poilu en position dynamique, brandissant une couronne de laurier et palme symbolisant la victoire et portant son fusil dans l’autre main. Ce soldat victorieux trône sur son piédestal tout près de l’église, sur lequel sont inscrits les noms des 49 victimes, celles qui n’auront malheureusement pas échappé à l’ennemi, malgré leur discret uniforme bleu horizon.

Puis, tout récemment, en 2011, notre poilu sanxéen de couleur « fonte », s’est paré d’un bel uniforme bleu horizon, tel qu’il était dans la réalité. Et pourquoi pas ?

Choqués par cette agression visuelle, certains habitants de Sanxay voient rouge ! Mais au-delà de cette réaction, que je qualifierais d’excessive, est-il besoin de rappeler que le monument aux morts est avant tout un lieu de recueillement et de commémoration ? On s’y recueille en écoutant le discours du Maire ou du Président de l’association des anciens combattants, qui relate les faits en lien avec les événements passés, mais aussi, en scrutant l’œuvre de l’artiste qui nous aide à imaginer les moments tragiques vécus par les victimes.

Le poilu bleu victorieux d’Eugène BENET du monument de Sanxay n’a rien d’original. C’est même la statue la plus courante, érigée à plus de 900 exemplaires en France. Suscite-t-il autant d’émoi dans les 900 autres communes ?

Et si le problème n’était pas en lien avec la couleur, mais tout simplement en lien avec l’emplacement du monument ? Il s’avère que les municipalités dites de gauche érigeaient leur monument plutôt sur la place publique, alors que celles de droite choisissaient de préférence le cimetière, le monument portant ainsi des emblèmes religieux. Mais des exceptions existent. 

Couleur, emplacement ou les deux ?

Cette métamorphose picturale qui date de 2011, semble aujourd’hui acceptée, le poilu est toujours là victorieux sur son piédestal, dans son bel uniforme bleu horizon.

Ils s’appelaient…

Camille AIRAULT, Narcisse AIRAULT, Jean ALFRED, Victor ALLARD, Camille BAUCHAMP, Clément BEAUCHAMP, André BENOIST, Ferdinand BERGEON, Jean BERTRAND, Albert BICHON, Paul BICHON, Alexandre BLANCHARD, Auguste CAILLET, Marcel CHABOT, Pierre CHAIGNEAU, Pierre CHANCONIE, André CHARON, Maurice CHARRON, Jules CHAUVINEAU, Marcel CHAVIN, Edouard COLLINEAU, Hilaire COUSSON, Louis DAVID, André DELAVAULT, Firmin DELAVAULT, Jean Baptiste DESPIERRE, Jacques FALGOUX, Pierre FURET, Roger GAILLARD, Alexis GAULT, René GUILLEMOT, Victor GUERIN, Auguste JULIEN, Henri LABONNE, Marcel LEDRU, Marcel MERIJEAU, Alexandre MEUNIER, Gaston METAYER, Fernand NERAULT, Victor NERAULT, Ernest PAPINEAU, Aimé PIN, Victor PORTRON, Auguste QUINTARD, Fernand RAOUL, Gabriel ROULEAU, Aimé TRABLEAU, Clément VADIER, Alexandre VASLET.

… ILS SONT MORTS POUR LA FRANCE.


Le PLUS du CGP :  Biographie succincte des poilus de Sanxay 

clic sur l’image pour accéder à l’intégralité du document

Ci-dessous cartographie des lieux cités au cours de ce Challenge AZ.
Cliquez sur les épingles pour accéder aux articles déjà publiés.

Voir en plein écran

#ChallengeAZ │ V… Vouillé, un tableau en l’honneur des poilus

Cimetière de Vouillé, Vienne, 14-18

Tableau d’honneur, cimetière de Vouillé (86) © Alain Emeriault

Il y a dans le cimetière de Vouillé un monument de mémoire un peu particulier, une stèle qui regroupe les photographies de seize soldats morts pour la France lors de la première guerre mondiale.

Pourquoi n’y a-t-il que 16 noms sur ce monument ?

Le livre d’or et le monument aux morts de Vouillé comptent 60 noms, parmi lesquels figurent les 16 soldats de la plaque commémorative. Alors comment ces 16 photos, ces 16 soldats, ces 16 noms ont-ils été réunis sur cette plaque ? Ont ils un point commun ?

Pour en savoir plus, je me suis lancée pour chacun d’eux dans une enquête généalogique, remontant quand c’était possible l’arbre généalogique de chacun d’eux jusqu’à la Révolution, reprenant leurs parcours militaires.

Voici les résultats de mes recherches :

Ils ont presque tous entre eux des relations familiales, même s’il faut parfois remonter à un arrière grand père commun, mais dans une commune rurale de 1400 habitants, le fait n’est pas vraiment étonnant. Il y a sur cette plaque 2 frères : Fernand PAGOT et Gaston PAGOT, mais le frère d’Octave MARMAIN, Jean Emile, lui aussi tombé au combat, n’y figure pas. Le lien familial n’est donc apparemment pas le critère de selection pour cette plaque.

En suivant ce lien, retrouvez les relations de parenté que ces 16 hommes ont entre eux.

Répartition selon le mois de décès

Ils sont tombés tout au long du conflit :

  • Joseph DELAITRE est même le premier soldat du canton de Vouillé à être mort, de ses blessures, le 11 août 1914, à Marville, en Meurthe et Moselle.
  • Désiré Albert CHAUVET, le dernier décès avant l’armistice, est mort de maladie à l’hopital d’Angers, arrivé peu de temps auparavant au dépôt, tout juste âgé de 18 ans.

Etude plaque mémorielle du cimetière de Vouillé, Vienne 86, 14-18, généalogie

Répartition selon la classe

Ils représentent différentes classes d’âge, le plus jeune étant Désiré CHAUVET, né en 1900, qui s’engage à 18 ans, devançant l’appel, le plus âgé étant Edmond VILLAIN, né en 1880, mort le 16 mai 1918, après presque 4 années de guerre.

Répartition selon le régiment

S’ils sont 4 à appartenir au 68e régiment d’infanterie, les autres appartiennent tous à des régiments différents.

Quant à leur lieu de décès, impossible également de trouver un élément qui expliquerait qu’on les ait réunis sur cette unique plaque commémorative. A eux 16, ils représentent néanmoins les différentes phases et lieux de mortalité du conflit.

Alors, est ce juste le hasard, ou bien quelques familles ont elles choisi de financer ensemble cette plaque du souvenir ?

Analyse par les recensements

Ne trouvant pas de fil conducteur pour vous raconter en quelques traits chacun des 16 hommes de cette plaque, j’ai choisi de passer par le lieu où ils habitaient tous, eux ou leur famille, lors du recensement du printemps 1911 : Vouillé et d’en faire une cartographie.

13 des soldats nommés sur le tableau d’honneur du cimetière sont directement listés dans le recensement. L’un d’eux, Gaston MARCIREAU, est absent, effectuant son service militaire. Enfin les deux derniers, Daniel LIEGE et Germain MELIN, ne figurent pas sur le recensement de Vouillé, mais leurs parents y habitent.

▲ clic sur l’image pour accéder à la carte interactive

Sur cette carte, les marqueurs noirs représentent les lieux de décès de nos poilus, quand au marqueur bleu situé dans le Poitou, en cliquant dessus vous arriverez sur la localisation approximative du domicile de chacun d’eux en 1911 à Vouillé. Chaque point vous permet d’accéder à une fiche succincte concernant le poilu, reprenant sa photo, son état civil rapide et quelques données militaires.

Le travail que j’ai effectué sur ces 16 hommes m’a permis de découvrir de nouveaux cousins, notamment Charles Hubert COUILLAUD, cousin issu de germain de mon arrière grand-père François REAU.

ou les frères Omer et Gaston PAGOT, plusieurs fois cousins – lointains certes, mais cousins quand même – avec ma grand mère Marie Rose GUIGNARD.

Sur mon blog consacré aux poilus du canton de Vouillé, vous retrouverez une fiche plus détaillée de chacun de ces 16 hommes. Vous pourrez aussi les retrouver sur le blog Mémoire des Poilus de la Vienne, qui recense tous les hommes nés dans le département de la Vienne et morts pendant le conflit 1914-1918.

Ci-dessous cartographie des lieux cités au cours de ce Challenge AZ.
Cliquez sur les épingles pour accéder aux articles déjà publiés.

Voir en plein écran

#ChallengeAZ │ L… Lourdines, gargousses meurtrières

Stèle commémorative

La commune de Migné-Auxances possède de nombreuses carrières de pierre, en particulier au lieu-dit « les Lourdines ». Pendant la guerre 1914-1918, celles-ci sont réquisitionnées pour le stockage de munitions et deux ateliers destinés à la fabrication de « gargousses » installés sur le site. Deux cents femmes environ y travaillent dans des conditions précaires et sans aucune sécurité.

Le 8 décembre 1917, c’est le drame.

J’ai découvert le dossier concernant « l’incendie des Lourdines » il y a une quinzaine d’années dans la série R des Archives départementales de la Vienne et ai fait depuis de nombreuses recherches. Je souhaitais trouver la liste des ouvrières, des renseignements sur leurs conditions de travail, leurs rémunérations, mais aucun document n’existe sur le sujet (disparition volontaire suite au drame ? négligence ou décision de non conservation de pièces jugées inutiles ou sans intérêt ?). Les archives concernent uniquement l’accident et je n’ai rien trouvé aux Archives Nationales.

L’Avenir de la Vienne du 09 décembre 1917 ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Les rapports de police, celui du capitaine de la 9ème région et les enquêtes diligentées donnent assez peu de renseignements sur la cause exacte de l’incendie. Il semble que celui-ci ait été causé par une étincelle jaillie alors qu’une ouvrière, Madame LABANOWSKI, passait la gargousse qu’elle avait remplie à sa voisine qui devait la ligaturer. C’est la ruée vers les portes bloquées à cause du froid (disent certains rapports) et quinze femmes périssent carbonisées. Les secours vite organisés ont permis de transporter les survivantes à l’hôpital où sept d’entre elles sont décédées, portant le nombre de victimes à 22. La plus jeune avait 15 ans !

Très rapidement des échanges entre le préfet et les différentes institutions en font « une affaire d’état ».

Rapport du Préfet de la Vienne © Archives départementales de la Vienne ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Des obsèques nationales ont lieu en présence de très nombreuses personnalités et en particulier de Monsieur LOUCHEUR, ministre de l’armement qui salua le dévouement de ces femmes « mortes pour la France ».

Photos des obsèques des victimes des Lourdines © collection privée et Archives départementales de la Vienne ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Le temps a passé, les blessures de guerre se sont atténuées et on a beaucoup oublié. Cependant de temps à autre des enquêtes réalisées par des historiens, ou tout simplement des passionnés, apportent quelque éclairage sur cette catastrophe en publiant des interviews de survivantes traumatisées par ce qu’elles ont vécu.

Dès le début de mes recherches,  je me suis sentie « happée » par ce dramatique événement et ne l’ai plus oublié. Très souvent je pensais à ces femmes, à leur destin tragique. Le centième anniversaire a été le déclic et j’ai eu envie de les faire revivre, d’en savoir plus sur leurs vies, leurs familles et rechercher d’éventuels descendants. Tout naturellement la généalogie m’a ouvert la porte.

Je ne me rendais pas bien compte de l’importance de la tâche, car bien que domiciliées à Migné et Poitiers, j’ai été surprise de constater que la plupart d’entre elles n’en étaient pas originaires et venaient de différents départements souvent très éloignés. Cependant, plus j’avançais, plus j’avais envie de continuer et j’étais tellement liées à elles que je déclinais même l’aide de mes amies. Elles étaient devenues « ma famille ».

Généalogie de Julie COURTOISON © photos collection privée et Archives départementales de la Vienne ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

J’ai choisi de parler de l’une d’elle, Julie COURTOISON épouse de Gaston GRILLAS dont l’acte de décès mentionne qu’elle est née à Pont-la-Ville, Haute-Marne le 11 janvier 1859. Première contradiction, les prénoms de l’acte de naissance sont Virginie Mélisa !  Cependant il semble bien qu’il s’agisse de la même personne. L’ascendance est relativement facile car la famille a ses origines dans le même département, mais je ne parviens pas à trouver son mariage avec Gaston GRILLAS.

Le patronyme GRILLAS est courant à Migné-Auxances et je fais des recherches à l’ancien cimetière où une tombe attire mon attention : cinq noms y sont gravés, dont un « Gaston » avec les dates 1860-1932. Je suppose qu’il s’agit de l’époux de Mélina. Là, nouvelle anomalie, son prénom est : Gaston sur la tombe, Gaston dans l’acte de décès de Mélina, mais l’acte de naissance du 13 mai 1860 est au nom d’Armand, fils de Sophie SAVIN, reconnu par le père Charles Philippe GRILLAS le 5 Juin 1860 lors du mariage. A sa conscription en 1880, où il est ajourné pour faiblesse, il se prénomme aussi Armand  de même que sur son acte de décès où il est dit « veuf de Virginie Mélisa COURTOISON ». Il s’agit donc de la personne que je recherche. La déclaration est faite par son fils Georges sculpteur, auquel je m’intéresse. Je trouve son mariage à Migné, son décès à Poitiers avec mention de sa naissance à Paris 8ème arrondissement. L’acte de naissance m’apprend qu’il est fils d’Armand GRILLAS, maitre d’hôtel et de Mélina COURTOISON cuisinière. Je ne parviens toujours pas à trouver l’acte de mariage des parents, je fais donc une demande sur le forum du Cercle Généalogique Poitevin, et reçoit une réponse : ils se sont mariés dans le 9ème arrondissement de Paris le 6 juin 1895. Ensuite, ils sont donc revenus dans la commune d’origine du mari où je trouve leur décès.

Je m’interroge sur la possibilité d’une descendance mais l’interdiction de consulter les actes de naissances et mariages de moins de soixante-quinze ans rend la démarche difficile. Je trouve cependant la naissance de deux enfants de Georges et l’un d’eux m’interpelle car né à Migné le 20 octobre 1932. Les mentions marginales de son acte de naissance précisent qu’il s’est marié à Poitiers le 8 juillet 1957 avec Monique D. et décédé à Poitiers le 16 janvier 2003. Ces dates relativement récentes me laissent espérer qu’il existe des enfants. La consultation de l’annuaire téléphonique de Poitiers me permet de trouver un « Grillas R. », peut-être un fils? J’hésite un peu, gênée d’entrer dans l’intimité d’une personne inconnue et craignant un échec, mais «  je me jette à l’eau », et appelle. Je suis très anxieuse… J’entends alors une dame charmante à qui j’explique ma démarche et là, l’incroyable se produit : je suis au téléphone avec la veuve du petit-fils de Mélina COURTOISON. Nous étions l’une et l’autre très émues et avons pris rendez-vous. Visite très enrichissante et combien sympathique. Madame G. a été enchantée de me montrer ses superbes photos et m’a donné l’autorisation de les reproduire. Elle a été très contente que je lui offre son arbre généalogique car elle voue un véritable culte à sa famille et tout particulièrement à Mélina gardant précieusement des objets et des bijoux lui ayant appartenu. Nous avons bavardé longuement et sommes restées en relation.

C’est pour moi une très belle histoire.

J’ai trouvé quelques descendants ou collatéraux pour certaines des autres victimes et les ai rencontrés. Au cours de ces échanges, j’ai toujours ressenti chez mes interlocuteurs beaucoup d’émotion mais aussi un profond intérêt m’incitant à continuer mes recherches tant sur les victimes que sur  les personnes ayant travaillé dans les ateliers.

En complément, documentaire à consulter :
« il y a cent ans, 22 femmes périssaient aux Lourdines »
par Laurence SAMIT (Centre Presse)


Le PLUS du CGP : En 2017, le Cercle Généalogique Poitevin s’est associé aux commémorations du centenaire de ce drame. En octobre, une exposition sur la généalogie des 22 victimes a été présentée au cours de nos journées d’échanges à Lencloître. Elle a également été exposée à Migné-Auxances en novembre 2017 et dernièrement aux Archives départementales de la Vienne. Le Cercle met cette exposition à la disposition de tous ceux qui souhaitent la diffuser.

Pour voir l’exposition ==> suivez ce lien Généalogie des 22 victimes des Lourdines

Si vous êtes des descendants ou si vous avez des documents sur ces malheureuses, vous pouvez contacter Michèle POUSSARD (mb.poussard@orange.fr) ou le CGP

Exposition à Lencloître

Exposition à Migné-Auxances

Ci-dessous cartographie des lieux cités au cours de ce Challenge AZ.
Cliquez sur les épingles pour accéder aux articles déjà publiés.

Voir en plein écran

Centenaire 14-18 dans la Vienne #4

Couverture si Frontenay-sur-Dive m'était conté

Couverture – clic sur l’image pour l’agrandir

Pour ce quatrième volet, nous souhaitons vous présenter le forum PAGES 14-18 dédié aux poilus de Frontenay-sur-Dive.

Ce forum est animé par Régis Archambeault, adhérent CGP 1139, qui travaille depuis plus de 10 ans sur l’histoire locale de Frontenay-sur-Dive et sur les poilus de cette commune en particulier. Des heures et des heures à rencontrer les anciens du village, des kilomètres à parcourir les cimetières militaires et les lieux de combats, lui ont permis de recenser et retrouver la trace des 140 soldats nés à Frontenay de 1867 à 1899 et/ou y habitant en 1914. 

Depuis 2014, il partage inlassablement le fruit de ses recherches jour après jour et retrace les événements qui ont marqué tous ces malheureux. A travers tous les témoignages recueillis, il redonne vie à ces hommes au destin tragique.

Aujourd’hui tout ce travail de mémoire se retrouve dans un ouvrage « Si Frontenay-sur-Dive 14/18 m’était conté… » qu’il propose en souscription. 

Voir ici quelques détails de son livre.

 

bulletin de souscription si Frontenay-sur-Dive 14/18 m'était conté

Bulletin de souscription

Centenaire 14-18 dans la Vienne #3

Blog hommage à Denis SOUCHAUD (1880-1915)

Pour ce troisième volet, nous vous présentons le blog consacré à Denis SOUCHAUD, soldat du 268e régiment d’infanterie de réserve, mort en mai 1915. Ce blog a été créé par son arrière-arrière petit fils qui par ce biais rend hommage à son ancêtre.

Denis SOUCHAUD est né à Adriers en 1880. Il est le fils de Louis et Marie MICHARDIERE. La fratrie est constituée de 3 sœurs et 3 frères. Il épouse Louise VIGNIER, fille d’Etienne et Anne BUGEAU, en 1903 à Adriers. Lorsqu’il est mobilisé en aout 1914, il laisse derrière lui sa femme et ses 4 enfants ainsi que sa mère veuve depuis 1894. Il tombera le 04 mai 1915 dans les combats de Belgique.

Comme de nombreuses familles, Marie MICHARDIERE verra partir ses 4 fils à la guerre ainsi que ses 3 gendres et 1 petit fils. 2 de ses fils y resteront (Denis et Louis). Les autres reviendront estropiés et marqués par l’enfer qu’ils auront vécu.

généalogie de la famille SOUCHAUD d'Adriers

Arbre famille SOUCHAUD

Le blog retrace pas à pas le parcours de Denis jusqu’au moment fatidique. Il est relayé sur le profil facebook « Denis Souchaud » où l’on peut suivre cette famille durant cette terrible épreuve par le biais du partage de nombreux témoignages et photos et une documentation fouillée sur le parcours des régiments où étaient affectés ces soldats.

Avec l’autorisation de l’arrière-arrière petit-fils de Denis SOUCHAUD, voici quelques unes des photos qu’il a partagées sur son blog.

Denis SOUCHAUD (1880-1915)

Baptiste SOUCHAUD, frère (° 1887)

Pierre SOUCHAUD, frère (° 1883)

Louise VIGNIER, veuve SOUCHAUD, et ses 4 enfants