Généathème : une encyclopédie dans notre bibliothèque

Bibliothèque du CGP Cercle Généalogique Poitevin

La bibliothèque du CGP

Sophie BOUDAREL a lancé un nouveau généathème pour le mois d’avril et nous propose entre autres de partager nos coups de cœur de lecture et de participer ainsi à la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur qui a lieu tous les ans le 23 avril

Pour les généalogistes amateurs que nous sommes, au-delà des registres que nous consultons régulièrement, les livres font partie des sources qui nous aident à comprendre le passé de nos ancêtres, nous expliquent leurs métiers ou nous guident dans nos recherches.

C’est une occasion de vous parler de notre bibliothèque qui a subi dernièrement une transformation pour une meilleure visibilité. Nous avons à disposition plus d’un millier d’ouvrages de tous types : annuaires, inventaires, biographies, dictionnaires, mais aussi de la documentation sur l’histoire locale ou des guides pratiques. (voir liste)

De nombreux livres sont dignes d’intérêt dans cette bibliothèque et nous vous invitons à venir aux permanences pour découvrir la richesse des documents proposés. Il y a toutefois une œuvre que nous pouvons mettre en avant et qui est reconnue comme une référence dans son domaine.

L’encyclopédie des protestants

Vous avez trouvé des protestants dans votre généalogie dans la Vienne ou dans l’Est des Deux-Sèvres avant la révocation de l’Edit de Nantes ? Instantanément nombreux d’entre nous vous proposerons de consulter les livres de Marie-Reine SIRE sur « les familles protestantes au travers des actes XVIe et XVIIe siècles ».

Généalogie des familles protestantes dans la Vienne et les Deux-Sèvres par Marie-Reine SIRE

« Familles protestantes au travers des actes XVIe-XVIIe siècle » par Marie-Reine SIRE, éditions APC

Le travail remarquable de recherche est regroupé en 4 volumes et un index alphabétique et édité par l’Association des publications chauvinoises :

Tome 1 – patronymes A – B (664 pages) paru en avril 2008
Tome 2 – patronymes C – G (896 pages)paru en janvier 2010
Tome 3 – patronymes H – P (956 pages)paru en avril 2011
Tome 4 – patronymes Q – Y + addenda des autres lettres paru en mars 2013
Index alphabétique des épouses (278 pages) paru en mars 2014

Un répertoire de fiches familiales

Classées par ordre alphabétique du nom du père, chaque fiche reprend un parcours de vie aux travers des actes notariés. Nous avons ainsi le détail des contrats de mariage, partages, testaments ou contrats d’apprentissage. Tous ces éléments sont précieux pour compléter vos recherches et vont vous donner une idée du quotidien de ces familles. Voici quelques exemples de ce que vous trouverez dans cet ouvrage :

Nous vous invitons à consulter également le site « Protestants en Poitou » dans lequel Marie-Reine SIRE explique la genèse de ce projet et donne des informations générales sur la vie de ces familles. Vous y trouverez surtout la mise à jour de son travail qu’elle partage généreusement.

Généathème : du bénévolat et du bonheur en généalogie

Par Maria (adhérente CGP n° 2866) et Franck FAUGÈRE (adhérent CGP n° 1801)

Pour le mois de décembre, Sophie BOUDAREL nous propose un nouveau généathème. Au choix, elle nous invite à parler du bénévolat ou de notre plus grand bonheur généalogique de l’année.

Pour ma part, je vais avoir du mal à dissocier les deux. La vie moderne que nous menons et les exigences toujours plus poussées du monde professionnel font que j’ai trouvé dans l’activité bénévole au sein du Cercle Généalogique Poitevin mon bol d’oxygène. Une des plus belles définitions du bénévolat que j’ai lue est la suivante : c’est l’art de la gratuité du coeur, du geste et du temps. Je me reconnais dans cette citation.

Après avoir passé plusieurs années en tant que simples adhérents et avoir bénéficié des relevés et autres recherches du cercle, il nous a paru évident avec mon mari de nous impliquer davantage dans l’association. Vous l’aurez compris la généalogie se pratique à deux chez nous et par conséquent ce billet sera écrit à quatre mains.

Expo poilus Montamisé

Exposition « les poilus de Montamisé » © CGP

Pour ma part, le bénévolat prend tout son sens dans un projet démarré l’année dernière et qui a pris une nouvelle direction cette année. Pour les journées d’échanges à Montamisé, avec une petite équipe de « nanas » hyper motivées, nous avions préparé une exposition sur les poilus de cette ville. Sur 26 panneaux, nous avions présenté leur généalogie accompagnée notamment par des photos qui évoquaient les lieux où ils avaient succombé et par ailleurs illustraient les conditions de vie qu’ils avaient certainement vécues. Ce travail a représenté de nombreuses heures de recherches sur les sites d’archives ou sur l’extraordinaire site de « l’argonnaute » dans lequel nous avons puisé l’essentiel des photos. Mais ceci n’est rien par rapport à l’émotion qu’a suscitée l’évocation de ce sujet. A la fin de nos journées d’échanges, nous avions décidé de faire don de cette exposition à la commune. Ainsi cette année, ce travail a de nouveau été exposé durant tout le mois de novembre à la médiathèque de Montamisé. Quel bonheur de savoir que les habitants ont pu voir ou revoir et même évoquer des familles qu’ils connaissent ! Quel bonheur également de savoir que ces panneaux ont servi à transmettre aux plus jeunes un petit bout de l’histoire de leur commune à travers l’évocation du sacrifice de ces poilus dont certains font peut être partie de leur famille !

voir le reportage de France 3  : http://urlz.fr/6hHS

Mon mari souhaite évoquer des événements plus personnels, je lui laisse la parole :

Au premier rang mon père âgé de 6 ans, au centre de la photo sa grand-mère Marie TABUTAUD et à droite son arrière-grand-mère Marie TABUTAUD dite "P'te Marie" en 1928 (collection privée)

Au premier rang Narcisse FAUGÈRE, mon père, âgé de 6 ans, au centre de la photo sa grand-mère maternelle Marie TABUTAUD et à droite son arrière-grand-mère Marie TABUTAUD dite « P’te Marie » en 1928 (collection privée)

Comment peut-on déterminer la date à partir de laquelle on a commencé à se frotter à la généalogie ? Première recherche en mairie, premier achat de revue spécialisée, première utilisation d’un logiciel de généalogie ou bien ne s’agit-il pas, tout simplement, de la première enquête familiale ? Mon père m’avait toujours dit que sa grand-mère, qui l’avait élevé, était originaire de Haute-Vienne. Son nom d’épouse était LEBEAU mais quel était son véritable patronyme avant son mariage ? J’aimais interroger sa fille, ma grand-mère paternelle, qui était donc une LEBEAU de naissance et qui aimait bien se prêter à ce jeu. « Ma mère était une TABUTAUD mon petit. » « Mais dis-moi mémé, comment s’appelait la maman de pépé ta belle-mère ? » « Elle s’appelait TABUTEAU également mais rien à voir avec ma mère. Elles n’étaient pas cousines d’ailleurs ça ne s’écrivait pas pareil ». L’ultime affirmation était sans recours : mes deux arrière-grands-mères ne pouvaient pas être cousines puisque le patronyme que chacune portait ne s’orthographiait de la même façon !

Plusieurs années plus tard, après avoir quelque peu étoffé mes recherches avec des méthodes plus rationnelles et effacé de mon raisonnement plusieurs clichés sur l’orthographe patronymique et l’utilisation des prénoms (état-civil ou prénom d’usage), je me concentrais sur ces patronymes TABUTAUD et TABUTEAU. C’est avec le premier que je rencontrais le plus de difficulté. Grâce aux AGL (Amitiés Généalogiques du Limousin), j’ai pu remonter jusqu’à l’arrière-grand-père de ma propre arrière-grand-mère Marie TABUTAUD mais trouver plus haut me semblait alors de la science fiction. Je restais ainsi longtemps bloqué sur mon ancêtre Gervais TABUTAUD qui s’était marié trois fois à Azat-le-Ris (87). Enfin, je découvrais un jour, grâce au CGP, que cet aïeul était né à Saint-Rémy-de-Montmorillon dans la Vienne en 1762 ! La suite demanda certes encore du travail mais au final le résultat longtemps pressenti et espéré était obtenu et incontestable : mes deux arrière-grands-mères étaient cousines à la huitième génération !

Il m’aura fallu plus de dix ans avant d’arriver à ce résultat. Dix années pendant lesquelles j’ai vécu avec cet ancêtre Gervais TABUTAUD qui avait connu deux veuvages et qui, comble de malchance pour le généalogiste, avait été victime d’une coquille de transcription d’état-civil pour son deuxième mariage. Le jour de ma découverte j’avais incontestablement connu la plus grande joie de ma passion de généalogiste.

Et puis, il n’y a pas encore trois semaines, le 1er décembre dernier pour être précis, je participais avec mon épouse à un forum de généalogie en région parisienne. À l’heure du déjeuner je me suis retrouvé voisin de table d’un Parisien particulièrement sympathique avec qui nous avons parlé, quelle originalité, de généalogie ! Au moment de nous séparer, Pierre, mon nouvel ami, me révéla qu’il avait un ancêtre ayant brièvement vécu dans la Vienne et que des TABUTEAU faisaient également partie de sa généalogie. Après échange de nos « gedcom », je découvris qu’il était également un descendant de mon ancêtre Gervais TABUTAUD. C’était la première fois que le pur hasard m’avait fait côtoyer un cousin relativement proche, par cette branche, avec qui j’avais partagé un moment très agréable. Cette boucle qui me fait remémorer les origines de ma quête familiale fut sans aucun doute mon plus grand bonheur généalogique de 2017.

dernier rang Marguerite TABUTEAU (grand-mère paternelle de mon père) avec son époux Louis FOUGERE et leur douze enfants en 1908 (collection privée)

Dernier rang Marguerite TABUTEAU (grand-mère paternelle de mon père) avec son époux Louis FOUGÈRE et leurs douze enfants en 1908 (collection privée)

 

100 mots pour 1 vie : Albert DÉSOULIÈRES, sculpteur poitevin

Régulièrement Sophie BOUDAREL nous invite à réveiller notre généalogie en nous lançant des défis qu’elle appelle des Généathèmes. Pour ce mois d’octobre, elle nous propose de rédiger une biographie en 100 mots ou de partir à la découverte de nouvelles sources.

100 mots pour 1 vie est-ce bien suffisant ? Bien sur que non, mais cela me permet de vous parler d’Albert DÉSOULIÈRES, sculpteur poitevin, que vous avez pu rencontrer malgré vous !

Signature d'Albert DESOULIERES sur le monument aux morts de Ligugé

Signature d’Albert DESOULIERES sur le monument aux morts de Ligugé

Albert est né en 1882 à Poitiers. Il est le fils de Jean Joseph et d’Adolphine CAMINADE. Il s’est marié en 1907 à Orléans avec Fernande Lydia Julie PELLETIER. Il décèdera en 1959 à Poitiers.

Il a sans doute bénéficié très tôt d’un apprentissage auprès de son père qui était sculpteur dans l’Atelier de Saint Savin situé non loin de la Cathédrale de Poitiers. L’atelier participera à l’ameublement et décoration de nombreuses églises et chapelles de châteaux de la Vienne et d’ailleurs.

Progressivement, l’atelier va se reconvertir dans la réalisation des monuments aux morts dont ceux de Montamisé ou Ligugé.

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Pour en savoir plus sur la vie et l’ascendance d’Albert DÉSOULIÈRES, voir revue HERAGE n° 134.

 

Eglise Saint-Secondin à Saint-Secondin (86) - Autel et tabernacle réalisés en 1900 par l'atelier Saint Savin-Desoulières

Eglise Saint-Secondin à Saint-Secondin (86) – Autel et tabernacle réalisés en 1900 par l’atelier Saint Savin-Desoulières.

Monument inauguré le 2 novembre 1919.

Monument aux morts de Montamisé (86) inauguré le 2 novembre 1919.

Fiche matricule d'Albert DESOULIERES déclaré "sculpteur" corrigé en "entrepreneur"

Fiche matricule d’Albert DESOULIERES déclaré « sculpteur » corrigé en « entrepreneur ».