Centenaire 14-18 dans la Vienne #4

Couverture si Frontenay-sur-Dive m'était conté

Couverture – clic sur l’image pour l’agrandir

Pour ce quatrième volet, nous souhaitons vous présenter le forum PAGES 14-18 dédié aux poilus de Frontenay-sur-Dive.

Ce forum est animé par Régis Archambeault, adhérent CGP 1139, qui travaille depuis plus de 10 ans sur l’histoire locale de Frontenay-sur-Dive et sur les poilus de cette commune en particulier. Des heures et des heures à rencontrer les anciens du village, des kilomètres à parcourir les cimetières militaires et les lieux de combats, lui ont permis de recenser et retrouver la trace des 140 soldats nés à Frontenay de 1867 à 1899 et/ou y habitant en 1914. 

Depuis 2014, il partage inlassablement le fruit de ses recherches jour après jour et retrace les événements qui ont marqué tous ces malheureux. A travers tous les témoignages recueillis, il redonne vie à ces hommes au destin tragique.

Aujourd’hui tout ce travail de mémoire se retrouve dans un ouvrage « Si Frontenay-sur-Dive 14/18 m’était conté… » qu’il propose en souscription. 

Voir ici quelques détails de son livre.

 

bulletin de souscription si Frontenay-sur-Dive 14/18 m'était conté

Bulletin de souscription

Centenaire 14-18 dans la Vienne #3

Blog hommage à Denis SOUCHAUD (1880-1915)

Pour ce troisième volet, nous vous présentons le blog consacré à Denis SOUCHAUD, soldat du 268e régiment d’infanterie de réserve, mort en mai 1915. Ce blog a été créé par son arrière-arrière petit fils qui par ce biais rend hommage à son ancêtre.

Denis SOUCHAUD est né à Adriers en 1880. Il est le fils de Louis et Marie MICHARDIERE. La fratrie est constituée de 3 sœurs et 3 frères. Il épouse Louise VIGNIER, fille d’Etienne et Anne BUGEAU, en 1903 à Adriers. Lorsqu’il est mobilisé en aout 1914, il laisse derrière lui sa femme et ses 4 enfants ainsi que sa mère veuve depuis 1894. Il tombera le 04 mai 1915 dans les combats de Belgique.

Comme de nombreuses familles, Marie MICHARDIERE verra partir ses 4 fils à la guerre ainsi que ses 3 gendres et 1 petit fils. 2 de ses fils y resteront (Denis et Louis). Les autres reviendront estropiés et marqués par l’enfer qu’ils auront vécu.

généalogie de la famille SOUCHAUD d'Adriers

Arbre famille SOUCHAUD

Le blog retrace pas à pas le parcours de Denis jusqu’au moment fatidique. Il est relayé sur le profil facebook « Denis Souchaud » où l’on peut suivre cette famille durant cette terrible épreuve par le biais du partage de nombreux témoignages et photos et une documentation fouillée sur le parcours des régiments où étaient affectés ces soldats.

Avec l’autorisation de l’arrière-arrière petit-fils de Denis SOUCHAUD, voici quelques unes des photos qu’il a partagées sur son blog.

Denis SOUCHAUD (1880-1915)

Baptiste SOUCHAUD, frère (° 1887)

Pierre SOUCHAUD, frère (° 1883)

Louise VIGNIER, veuve SOUCHAUD, et ses 4 enfants

 

 

 

 

 

Centenaire 14-18 dans la Vienne # 2

moussac sur vienne combattants 14 18 affiche

Dans le cadre du centenaire 14-18, nous poursuivons notre navigation sur internet à la recherche des sites ou blogs qui participent à leur manière à cette commémoration sur le département de la Vienne.

En 2014, la commune de Moussac-sur-Vienne avait organisé une exposition intitulée « Moussac-sur-Vienne combattants de 14-18 ». Cette exposition conçue et réalisée par l’historien local Christian LANNEAU était le fruit d’un important travail de recherches mené au sein de l’association « Moussac toujours ».

L’exposition retraçait sur 10 panneaux les parcours des 61 poilus Moussacois mais aussi des malheureux qui sont décédés des suites de leurs blessures après la fin du conflit. Sur le blog des amis Moussacois, vous pourrez voir ou revoir la rétrospective de cette exposition.

Christian LANNEAU a pérennisé les recherches effectuées dans le cadre de cette exposition en éditant une brochure qui est téléchargeable ici.

Le centenaire 14-18 dans la Vienne # 1

site mémoire des poilus de la Vienne

Dans le cadre du centenaire 14-18, de nombreux blogueurs et adhérents du CGP participent à leur manière à cette commémoration sur le département de la Vienne. En cette année anniversaire de l’armistice, nous souhaitons mettre en avant le travail de ces bénévoles et passionnés qui contribuent au devoir de mémoire. Leur travail, qui parfois suscite peu de réactions de nous autres lecteurs, n’en est pas moins important. Bien au contraire ! Outre les pistes de recherches qui sont évoquées, les portraits qui sont mis en avant sont toujours aussi émouvants. Ce n’est donc qu’un juste retour des choses de mettre en lumière ces combattants ordinaires.

Dans la Vienne, il existe un site incontournable : « Mémoire des poilus de la Vienne ».

Il a été créé par le regretté Frédéric COUSSAY, généalogiste et passionné par la Grande Guerre qui s’était lancé dans une tâche titanesque : honorer la mémoire de tous les soldats de la Vienne morts sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

Sur son blog, vous y trouverez peut-être le poilu de votre famille. Chaque poilu est recensé par commune ou par régiment et illustré soit par une fiche de Mémoire des Hommes, soit par une fiche matricule ou tout autre témoignage.

Sur France 3, Frédéric nous expliquait alors son projet et dans Centre Presse nous pouvons découvrir ou redécouvrir ses chroniques. N’hésitez pas à visiter également son blog « Généablogique » qui fourmille d’anecdotes locales.

Généathème : du bénévolat et du bonheur en généalogie

Par Maria (adhérente CGP n° 2866) et Franck FAUGÈRE (adhérent CGP n° 1801)

Pour le mois de décembre, Sophie BOUDAREL nous propose un nouveau généathème. Au choix, elle nous invite à parler du bénévolat ou de notre plus grand bonheur généalogique de l’année.

Pour ma part, je vais avoir du mal à dissocier les deux. La vie moderne que nous menons et les exigences toujours plus poussées du monde professionnel font que j’ai trouvé dans l’activité bénévole au sein du Cercle Généalogique Poitevin mon bol d’oxygène. Une des plus belles définitions du bénévolat que j’ai lue est la suivante : c’est l’art de la gratuité du coeur, du geste et du temps. Je me reconnais dans cette citation.

Après avoir passé plusieurs années en tant que simples adhérents et avoir bénéficié des relevés et autres recherches du cercle, il nous a paru évident avec mon mari de nous impliquer davantage dans l’association. Vous l’aurez compris la généalogie se pratique à deux chez nous et par conséquent ce billet sera écrit à quatre mains.

Expo poilus Montamisé

Exposition « les poilus de Montamisé » © CGP

Pour ma part, le bénévolat prend tout son sens dans un projet démarré l’année dernière et qui a pris une nouvelle direction cette année. Pour les journées d’échanges à Montamisé, avec une petite équipe de « nanas » hyper motivées, nous avions préparé une exposition sur les poilus de cette ville. Sur 26 panneaux, nous avions présenté leur généalogie accompagnée notamment par des photos qui évoquaient les lieux où ils avaient succombé et par ailleurs illustraient les conditions de vie qu’ils avaient certainement vécues. Ce travail a représenté de nombreuses heures de recherches sur les sites d’archives ou sur l’extraordinaire site de « l’argonnaute » dans lequel nous avons puisé l’essentiel des photos. Mais ceci n’est rien par rapport à l’émotion qu’a suscitée l’évocation de ce sujet. A la fin de nos journées d’échanges, nous avions décidé de faire don de cette exposition à la commune. Ainsi cette année, ce travail a de nouveau été exposé durant tout le mois de novembre à la médiathèque de Montamisé. Quel bonheur de savoir que les habitants ont pu voir ou revoir et même évoquer des familles qu’ils connaissent ! Quel bonheur également de savoir que ces panneaux ont servi à transmettre aux plus jeunes un petit bout de l’histoire de leur commune à travers l’évocation du sacrifice de ces poilus dont certains font peut être partie de leur famille !

voir le reportage de France 3  : http://urlz.fr/6hHS

Mon mari souhaite évoquer des événements plus personnels, je lui laisse la parole :

Au premier rang mon père âgé de 6 ans, au centre de la photo sa grand-mère Marie TABUTAUD et à droite son arrière-grand-mère Marie TABUTAUD dite "P'te Marie" en 1928 (collection privée)

Au premier rang Narcisse FAUGÈRE, mon père, âgé de 6 ans, au centre de la photo sa grand-mère maternelle Marie TABUTAUD et à droite son arrière-grand-mère Marie TABUTAUD dite « P’te Marie » en 1928 (collection privée)

Comment peut-on déterminer la date à partir de laquelle on a commencé à se frotter à la généalogie ? Première recherche en mairie, premier achat de revue spécialisée, première utilisation d’un logiciel de généalogie ou bien ne s’agit-il pas, tout simplement, de la première enquête familiale ? Mon père m’avait toujours dit que sa grand-mère, qui l’avait élevé, était originaire de Haute-Vienne. Son nom d’épouse était LEBEAU mais quel était son véritable patronyme avant son mariage ? J’aimais interroger sa fille, ma grand-mère paternelle, qui était donc une LEBEAU de naissance et qui aimait bien se prêter à ce jeu. « Ma mère était une TABUTAUD mon petit. » « Mais dis-moi mémé, comment s’appelait la maman de pépé ta belle-mère ? » « Elle s’appelait TABUTEAU également mais rien à voir avec ma mère. Elles n’étaient pas cousines d’ailleurs ça ne s’écrivait pas pareil ». L’ultime affirmation était sans recours : mes deux arrière-grands-mères ne pouvaient pas être cousines puisque le patronyme que chacune portait ne s’orthographiait de la même façon !

Plusieurs années plus tard, après avoir quelque peu étoffé mes recherches avec des méthodes plus rationnelles et effacé de mon raisonnement plusieurs clichés sur l’orthographe patronymique et l’utilisation des prénoms (état-civil ou prénom d’usage), je me concentrais sur ces patronymes TABUTAUD et TABUTEAU. C’est avec le premier que je rencontrais le plus de difficulté. Grâce aux AGL (Amitiés Généalogiques du Limousin), j’ai pu remonter jusqu’à l’arrière-grand-père de ma propre arrière-grand-mère Marie TABUTAUD mais trouver plus haut me semblait alors de la science fiction. Je restais ainsi longtemps bloqué sur mon ancêtre Gervais TABUTAUD qui s’était marié trois fois à Azat-le-Ris (87). Enfin, je découvrais un jour, grâce au CGP, que cet aïeul était né à Saint-Rémy-de-Montmorillon dans la Vienne en 1762 ! La suite demanda certes encore du travail mais au final le résultat longtemps pressenti et espéré était obtenu et incontestable : mes deux arrière-grands-mères étaient cousines à la huitième génération !

Il m’aura fallu plus de dix ans avant d’arriver à ce résultat. Dix années pendant lesquelles j’ai vécu avec cet ancêtre Gervais TABUTAUD qui avait connu deux veuvages et qui, comble de malchance pour le généalogiste, avait été victime d’une coquille de transcription d’état-civil pour son deuxième mariage. Le jour de ma découverte j’avais incontestablement connu la plus grande joie de ma passion de généalogiste.

Et puis, il n’y a pas encore trois semaines, le 1er décembre dernier pour être précis, je participais avec mon épouse à un forum de généalogie en région parisienne. À l’heure du déjeuner je me suis retrouvé voisin de table d’un Parisien particulièrement sympathique avec qui nous avons parlé, quelle originalité, de généalogie ! Au moment de nous séparer, Pierre, mon nouvel ami, me révéla qu’il avait un ancêtre ayant brièvement vécu dans la Vienne et que des TABUTEAU faisaient également partie de sa généalogie. Après échange de nos « gedcom », je découvris qu’il était également un descendant de mon ancêtre Gervais TABUTAUD. C’était la première fois que le pur hasard m’avait fait côtoyer un cousin relativement proche, par cette branche, avec qui j’avais partagé un moment très agréable. Cette boucle qui me fait remémorer les origines de ma quête familiale fut sans aucun doute mon plus grand bonheur généalogique de 2017.

dernier rang Marguerite TABUTEAU (grand-mère paternelle de mon père) avec son époux Louis FOUGERE et leur douze enfants en 1908 (collection privée)

Dernier rang Marguerite TABUTEAU (grand-mère paternelle de mon père) avec son époux Louis FOUGÈRE et leurs douze enfants en 1908 (collection privée)