Centenaire 14-18 dans la Vienne #3

Blog hommage à Denis SOUCHAUD (1880-1915)

Pour ce troisième volet, nous vous présentons le blog consacré à Denis SOUCHAUD, soldat du 268e régiment d’infanterie de réserve, mort en mai 1915. Ce blog a été créé par son arrière-arrière petit fils qui par ce biais rend hommage à son ancêtre.

Denis SOUCHAUD est né à Adriers en 1880. Il est le fils de Louis et Marie MICHARDIERE. La fratrie est constituée de 3 sœurs et 3 frères. Il épouse Louise VIGNIER, fille d’Etienne et Anne BUGEAU, en 1903 à Adriers. Lorsqu’il est mobilisé en aout 1914, il laisse derrière lui sa femme et ses 4 enfants ainsi que sa mère veuve depuis 1894. Il tombera le 04 mai 1915 dans les combats de Belgique.

Comme de nombreuses familles, Marie MICHARDIERE verra partir ses 4 fils à la guerre ainsi que ses 3 gendres et 1 petit fils. 2 de ses fils y resteront (Denis et Louis). Les autres reviendront estropiés et marqués par l’enfer qu’ils auront vécu.

généalogie de la famille SOUCHAUD d'Adriers

Arbre famille SOUCHAUD

Le blog retrace pas à pas le parcours de Denis jusqu’au moment fatidique. Il est relayé sur le profil facebook « Denis Souchaud » où l’on peut suivre cette famille durant cette terrible épreuve par le biais du partage de nombreux témoignages et photos et une documentation fouillée sur le parcours des régiments où étaient affectés ces soldats.

Avec l’autorisation de l’arrière-arrière petit-fils de Denis SOUCHAUD, voici quelques unes des photos qu’il a partagées sur son blog.

Denis SOUCHAUD (1880-1915)

Baptiste SOUCHAUD, frère (° 1887)

Pierre SOUCHAUD, frère (° 1883)

Louise VIGNIER, veuve SOUCHAUD, et ses 4 enfants

 

 

 

 

 

Mémoires d’une famille de tailleurs d’habits à Poitiers

Par Jean MOUSSU (adhérent CGP n° 1225)
Portrait de Paul WEIMANN, tailleur d'habits à Poitiers

Portrait de Paul WEIMANN vers 1880 – (collection privée J MOUSSU)

Paul WEIMANN et Jeanne ORRILLARD se sont mariés à Poitiers le 28 septembre 1874, le contrat de mariage ayant été passé le 25 septembre 1874 devant Maître LANGEVIN notaire à Poitiers. L’époux était âgé de 21 ans et l’épouse âgée de 22 ans. En l’espace de 9 ans, le couple a eu six enfants, dont l’un est mort en bas âge. Sont restés un garçon et quatre filles qui se sont tous mariés à Poitiers.

photo de rassemblement des écoliers de l'école Saint Stanislas à Poitiers vers 1908

Ecole Saint Stanislas vers 1908 – (Fonds Gérard SIMMAT)

Paul WEIMANN était né le 15 octobre 1852 à Poitiers. Tailleur d’habit, il avait un magasin vers le palais de justice, et employait une dizaine de personnes. Il faisait tous les uniformes pour le collège Stanislas. Son domicile se situait au n° 6 rue Saint Didier. Cette rue s’appelle maintenant rue du Palais de justice, le changement de dénomination de la rue ayant eu lieu en 1895.

La nourrice des enfants WEIMANN habitait Chasseneuil, ce qui explique pourquoi Paul aimait y aller à la pêche. Malheureusement, il est tombé dans le Clain et il en est mort à la suite d’une congestion (ou pneumonie), étant resté toute la journée mouillé. C’était le 29 août 1885  et il était âgé seulement de 33 ans.

Portrait de Jeanne Delphine ORRILLARD, veuve WEIMANN, vers 1900, mercière à Poitiers

Portrait de Jeanne Delphine ORRILLARD vers 1900 – (collection privée J MOUSSU)

Son épouse Jeanne Delphine ORRILLARD, née le 26 octobre 1851 à Poitiers, s’est donc retrouvée veuve à 34 ans avec six enfants âgés de 11 mois ½ à 10 ans. Son deuxième fils est mort la même année d’une méningite, le 21 octobre 1885 soit deux mois après son père. Il était âgé de 5 ans ½.

Après la mort de son mari Jeanne Delphine ORRILLARD a tenu une boutique de broderie mercerie qui se trouvait à coté de chez Funk chocolatier dans la rue Gambetta (mais elle n’y habitait pas).

Gérard SIMMAT évoque ce magasin dans son ouvrage page 71 « Poitiers flâneries » (Editions du Pont Neuf 1995) lequel est une description des commerces que pouvait rencontrer un visiteur de Poitiers au début du XXe siècle : « au n° 44 mercerie bonneterie, lingerie, corsets et ganterie de la veuve Weimann à laquelle succéderont les demoiselles Charpentier. Au n° 42 la pâtisserie E Fink ».

Publicité pour l'ancienne maison Weimann, tailleur d'habits à Poitiers

Publicité ancienne maison Weimann

Il est aussi évoqué dans ce même ouvrage, page 61, l’existence au n° 11 de la rue Gambetta de l’« ancienne maison Weimann » tenue par « M Maillet gendre et successeur de J Escouet tailleur civil et militaire ». « La rue Gambetta est issue par arrêté municipal du 7 octobre 1895 de la rue St François, rue de la maire et de la rue St Porchaire » (illustration page 128).

Jeanne Delphine ORRILLARD était âgée de 69 ans lors de son décès. Lors de sa sépulture, la famille a suivi le corbillard à pied de son domicile Grand rue jusqu’au cimetière de l’hôpital des champs.

photos privées des enfants du couple WEIMANN - ORRILLARD, tailleur d'habits à Poitiers

arbre de parente et photos des enfants WEIMANN – (collection privée J MOUSSU)

Généathème : du bénévolat et du bonheur en généalogie

Par Maria (adhérente CGP n° 2866) et Franck FAUGÈRE (adhérent CGP n° 1801)

Pour le mois de décembre, Sophie BOUDAREL nous propose un nouveau généathème. Au choix, elle nous invite à parler du bénévolat ou de notre plus grand bonheur généalogique de l’année.

Pour ma part, je vais avoir du mal à dissocier les deux. La vie moderne que nous menons et les exigences toujours plus poussées du monde professionnel font que j’ai trouvé dans l’activité bénévole au sein du Cercle Généalogique Poitevin mon bol d’oxygène. Une des plus belles définitions du bénévolat que j’ai lue est la suivante : c’est l’art de la gratuité du coeur, du geste et du temps. Je me reconnais dans cette citation.

Après avoir passé plusieurs années en tant que simples adhérents et avoir bénéficié des relevés et autres recherches du cercle, il nous a paru évident avec mon mari de nous impliquer davantage dans l’association. Vous l’aurez compris la généalogie se pratique à deux chez nous et par conséquent ce billet sera écrit à quatre mains.

Expo poilus Montamisé

Exposition « les poilus de Montamisé » © CGP

Pour ma part, le bénévolat prend tout son sens dans un projet démarré l’année dernière et qui a pris une nouvelle direction cette année. Pour les journées d’échanges à Montamisé, avec une petite équipe de « nanas » hyper motivées, nous avions préparé une exposition sur les poilus de cette ville. Sur 26 panneaux, nous avions présenté leur généalogie accompagnée notamment par des photos qui évoquaient les lieux où ils avaient succombé et par ailleurs illustraient les conditions de vie qu’ils avaient certainement vécues. Ce travail a représenté de nombreuses heures de recherches sur les sites d’archives ou sur l’extraordinaire site de « l’argonnaute » dans lequel nous avons puisé l’essentiel des photos. Mais ceci n’est rien par rapport à l’émotion qu’a suscitée l’évocation de ce sujet. A la fin de nos journées d’échanges, nous avions décidé de faire don de cette exposition à la commune. Ainsi cette année, ce travail a de nouveau été exposé durant tout le mois de novembre à la médiathèque de Montamisé. Quel bonheur de savoir que les habitants ont pu voir ou revoir et même évoquer des familles qu’ils connaissent ! Quel bonheur également de savoir que ces panneaux ont servi à transmettre aux plus jeunes un petit bout de l’histoire de leur commune à travers l’évocation du sacrifice de ces poilus dont certains font peut être partie de leur famille !

voir le reportage de France 3  : http://urlz.fr/6hHS

Mon mari souhaite évoquer des événements plus personnels, je lui laisse la parole :

Au premier rang mon père âgé de 6 ans, au centre de la photo sa grand-mère Marie TABUTAUD et à droite son arrière-grand-mère Marie TABUTAUD dite "P'te Marie" en 1928 (collection privée)

Au premier rang Narcisse FAUGÈRE, mon père, âgé de 6 ans, au centre de la photo sa grand-mère maternelle Marie TABUTAUD et à droite son arrière-grand-mère Marie TABUTAUD dite « P’te Marie » en 1928 (collection privée)

Comment peut-on déterminer la date à partir de laquelle on a commencé à se frotter à la généalogie ? Première recherche en mairie, premier achat de revue spécialisée, première utilisation d’un logiciel de généalogie ou bien ne s’agit-il pas, tout simplement, de la première enquête familiale ? Mon père m’avait toujours dit que sa grand-mère, qui l’avait élevé, était originaire de Haute-Vienne. Son nom d’épouse était LEBEAU mais quel était son véritable patronyme avant son mariage ? J’aimais interroger sa fille, ma grand-mère paternelle, qui était donc une LEBEAU de naissance et qui aimait bien se prêter à ce jeu. « Ma mère était une TABUTAUD mon petit. » « Mais dis-moi mémé, comment s’appelait la maman de pépé ta belle-mère ? » « Elle s’appelait TABUTEAU également mais rien à voir avec ma mère. Elles n’étaient pas cousines d’ailleurs ça ne s’écrivait pas pareil ». L’ultime affirmation était sans recours : mes deux arrière-grands-mères ne pouvaient pas être cousines puisque le patronyme que chacune portait ne s’orthographiait de la même façon !

Plusieurs années plus tard, après avoir quelque peu étoffé mes recherches avec des méthodes plus rationnelles et effacé de mon raisonnement plusieurs clichés sur l’orthographe patronymique et l’utilisation des prénoms (état-civil ou prénom d’usage), je me concentrais sur ces patronymes TABUTAUD et TABUTEAU. C’est avec le premier que je rencontrais le plus de difficulté. Grâce aux AGL (Amitiés Généalogiques du Limousin), j’ai pu remonter jusqu’à l’arrière-grand-père de ma propre arrière-grand-mère Marie TABUTAUD mais trouver plus haut me semblait alors de la science fiction. Je restais ainsi longtemps bloqué sur mon ancêtre Gervais TABUTAUD qui s’était marié trois fois à Azat-le-Ris (87). Enfin, je découvrais un jour, grâce au CGP, que cet aïeul était né à Saint-Rémy-de-Montmorillon dans la Vienne en 1762 ! La suite demanda certes encore du travail mais au final le résultat longtemps pressenti et espéré était obtenu et incontestable : mes deux arrière-grands-mères étaient cousines à la huitième génération !

Il m’aura fallu plus de dix ans avant d’arriver à ce résultat. Dix années pendant lesquelles j’ai vécu avec cet ancêtre Gervais TABUTAUD qui avait connu deux veuvages et qui, comble de malchance pour le généalogiste, avait été victime d’une coquille de transcription d’état-civil pour son deuxième mariage. Le jour de ma découverte j’avais incontestablement connu la plus grande joie de ma passion de généalogiste.

Et puis, il n’y a pas encore trois semaines, le 1er décembre dernier pour être précis, je participais avec mon épouse à un forum de généalogie en région parisienne. À l’heure du déjeuner je me suis retrouvé voisin de table d’un Parisien particulièrement sympathique avec qui nous avons parlé, quelle originalité, de généalogie ! Au moment de nous séparer, Pierre, mon nouvel ami, me révéla qu’il avait un ancêtre ayant brièvement vécu dans la Vienne et que des TABUTEAU faisaient également partie de sa généalogie. Après échange de nos « gedcom », je découvris qu’il était également un descendant de mon ancêtre Gervais TABUTAUD. C’était la première fois que le pur hasard m’avait fait côtoyer un cousin relativement proche, par cette branche, avec qui j’avais partagé un moment très agréable. Cette boucle qui me fait remémorer les origines de ma quête familiale fut sans aucun doute mon plus grand bonheur généalogique de 2017.

dernier rang Marguerite TABUTEAU (grand-mère paternelle de mon père) avec son époux Louis FOUGERE et leur douze enfants en 1908 (collection privée)

Dernier rang Marguerite TABUTEAU (grand-mère paternelle de mon père) avec son époux Louis FOUGÈRE et leurs douze enfants en 1908 (collection privée)

 

Les 30 ans du cercle, premier jour

La manifestation organisée par le Cercle Généalogique Poitevin et l’Union Poitou-Charentes à l’occasion des 30 et 20 ans a été un vrai succès.
Près de 800 visiteurs sont venus consulter les associations présentes ou encore les généalogistes amateurs qui exposaient leurs travaux.
Nombreux sont les nouveaux cousinages qui ont été découverts.
Un tirage au sort des tickets d’entrée a été organisé et les gagnants sont les porteurs des numéros suivants : 40, 423, 261, 398, 485, 133, 457, 145, 132 et 193.
Demain dimanche, la manifestation se poursuit dès 9h30 à La Hune avec toujours l’entrée gratuite.

Au grand complet …

Mariage Raymond Guignard et Clélie Blanchard célébré à La Roche de Bran le 8 janvier 1927. Cliché réalisé devant la grille du château.

A partir d’une photographie de famille, aimablement prêtée par Huguette Marinas (fille de Raymond et de Clélie), un document rare par son caractère exhaustif relatif aux personnes présentes: les mariés et leurs 41 invités sont TOUS repérés et nommés ainsi que leurs inter relations ! Cette « performance » est à attribuer à l’excellente mémoire d’Huguette Marinas qui a retrouvé tous les noms que sa maman (la mariée) lui avait indiqués il a plusieurs années.

Vous pouvez accéder aux noms associés à chacune et chacun en activant le lien ci-dessous; il donne accès à un album en ligne « Picasa » réalisé par Michel Bonté sous le pseudo Mic Bon … Pour en savoir plus, prenez contact !

Et pour en savoir plus sur les relations entre personnes (tableau au format PDF): La numérotation commence par le rang du bas et depuis la gauche

Mariage 1927 Blanchard Guignard