#ChallengeAZ │ Z… AuZances, un petit Louvre à Poitiers

Sous l’ancien régime, les actes de baptêmes, mariages et décès sont inscrits sur papier avec timbre fiscal émanant de la Généralité de Poitiers, signé et paraphé du lieutenant général en la sénéchaussée du Poitou. Cette charge est tenue de 1717 à 1724 par Jean de RAZES[1] seigneur et comte d’Auzances qui demeure avec Marie-Geneviève-Renée de CHOUPPES son épouse en l’hôtel d’Auzances à Poitiers.

Cet édifice est situé paroisse Saint-Didier, à deux pas du Siège Présidial. Il est constitué de deux corps de bâtiments, avec portes cochères, deux grandes cours, remises, écuries, orangerie. Ses jardins[2] s’étendent jusqu’à la rue des Basses-Treilles, de nos jours rue des Carmélites, sur une surface de neuf bosselées (environ 68,5 ares[3]). Vers les années 1780, le père Rocheix religieux cordelier, membre de la faculté de Théologie de Poitiers et physicien à ses heures, utilise cet espace pour construire une montgolfière qu’il fait partir avec succès.

Cette importante demeure est connue[4] successivement sous le nom d’Hôtel d’Ausseure ayant appartenu à Denis d’Ausseure seigneur de Vendeuvre, d’Hôtel de Sainte-Soline, car il fut celui des Doineau de Sainte-Soline, puis d’Hôtel Tudert et enfin Hôtel d’Auzances. C’est un si bel édifice qu’on le nomme le Louvre. Il est le logement de grands personnages qui traversent la ville de Poitiers : Charles VIII en 1488, Henri IV et la reine en Mai 1602, Louis XIII et sa sœur en 1615, Louis XIV en 1650, 1651 et 1654, Philippe V roi d’Espagne en 1700.

Jean de RAZES d’AUZANCES s’en alla de vie à trépas le 6 novembre 1735 dans la maladie à l’âge de 80 ans environ. Le lendemain, après les obsèques célébrées en l’église Saint-Didier, le corps est emmené dans celle des révérends pères cordeliers et inhumé dans le caveau familial en présence de la famille, de Mrs du Siège Présidial et des ordres mendiants, chacun sous sa Croix. Selon B. de LA LIBORDIÈRE[5], s‘élevait aussi dans cette église le tombeau en marbre noir de la famille de ROCHECHOUART-MORTHEMART. Athanaïs de ROCHECHOUART marquise de Montespan y est inhumée le 3 août 1707 à la lumière des torches.

L’héritage de Jean de RAZES concerne potentiellement Marie-Geneviève-Renée de CHOUPPES sa veuve, Charles François son fils, époux de Marie-Thérèse MOREL de CHABANNES, Jeanne-Antoinette de CÉRY sa fille, Marie-Geneviève-Radegonde de RAZES son autre fille, épouse de Pierre de FEYDEAU.

L’inventaire des biens meubles réalisé au mois de mars 1736 en présence d’Antoine de RAZES[6] exécuteur testamentaire, montre bien l’important train de vie, à cette époque, de la famille de RAZES. L’hôtel comprend plusieurs chambres richement et confortablement meublées, avec cheminées et garnitures, murs recouverts de tentures d’Aubusson, lits à impériale, lits à quenouille, salons, meubles de chêne et de noyer, qui ne sont toutefois pas de première fraîcheur, serres abritant environ une centaine d’orangers.

L’hôtel possède également une chapelle privée vraisemblablement desservie par Antoine de RAZES qui demeure dans l’édifice familial. Le mariage de Charles-Marie-Anne de RAZES et de François-Victor DESCLOS de la FONCHAIS originaire de Bretagne y est célébré le 7 mars 1781.

La famille de RAZES possède également d’importants moyens de déplacement, constitués d’une breline ou berline doublée de drap rouge bordée de soie et d’un carrosse coupé garni de velours cramoisy bordé d’une frange de soie grise ainsi que quatre chevaux de carrosse de poil noir d’âge inconnu..

Contrastant avec ces splendeurs, il est noté la présence d’un tas de fumier dans la cour[7], provenant de l’écurie et utilisé comme fumure du jardin d’agrément et du jardin potager.

Bien qu’inventoriés, Marie-Geneviève-Renée de CHOUPPES souhaite ne conserver que ses droits stipulés dans son contrat de mariage fait et passé au château de Verneuil le 12 novembre 1697 devant Me Royer notaire à Poitiers[8]:
…. chambre garnie, équipage, toilette, diamants, pierreries et linges servant à son usage et ornements de sa personne….

Charles-François de RAZES, héritier du titre de comte d’Auzances, est conseiller du Roi mais sans fonction bien définie. Charles-Marie-Alexis de RAZES son fils, embrasse une carrière militaire comme capitaine dans un régiment de dragons. Avec ce dernier, se termine la descendance agnatique de la famille de RAZES, puisqu’il n’a que deux filles survivantes, Marie-Madeleine-Alexandrine qui épouse Philippe de CUGNAC du Bas-Poitou et Charles-Marie-Anne qui épouse François-Victor de LA FONCHAIS de la province de Bretagne.

La maison d’Auzances semble perdre son lustre d’antan, car Charles-Alexis-Marie dernier seigneur et comte d’Auzances met en vente sa berline dans les Affiches du Poitou du 10 mai 1774,
« très bonne breline coupée, doublée de velours d’Utreck jaune peinte en verd avec des corbeilles de fleurs sur les paneaux, les corps dorés, les cuirs comme neufs, ainsi que le train et les roues, pour la somme de 1 200 livres »

 Il vend également plusieurs terres et seigneuries en Bas-Poitou ainsi que la baronnie de Chabannes en Limousin, héritée de Marie-Thérèse MOREL sa mère.

Marie-Madelaine-Anne de VILLEBOIS veuve de Charles-Marie-Alexis de RAZES traverse la période révolutionnaire[9], sans vraiment être inquiétée. Atteinte d’infirmité, elle fréquente les eaux de Barèges, et ce déplacement la rend suspecte aux yeux du comité révolutionnaire. Malade, elle est assignée à résidence en son hôtel jusqu’à la fin de la période révolutionnaire, sans pouvoir communiquer avec l’extérieur.

La vente aux enchères des meubles réalisée les 14, 15, 16 et 17 Brumaire de l’an 13 après le décès de Marie-Madeleine-Anne de VILLEBOIS le confirme. L’orangerie a disparu, il n’y a plus de berline ni de carrosse, mais une simple vieille chaise à porteur et quelques meubles sans vraiment de grande valeur.

Mr Pierre-René FAVRE, entrepreneur de bâtiments et membre du conseil municipal de la commune de Poitiers se porte acquéreur de l’hôtel le 14 mai 1806 devant Me GEOFFROY notaire à Poitiers[10] contre la somme de 18 mille livres tournois en numéraire valeur métallique en cours et non autrement.

Il est décrit comme un édifice « ..dans état de dégradation total et qu’il a besoin de beaucoup de réparations urgentes … »

On est loin des pourparlers engagés en 1787 par Boula de NANTEUIL, intendant du Poitou, avec Marie-Madelaine-Anne de VILLEBOIS pour l’acquisition de l’hôtel afin d’y installer son administration. La somme demandée, quatre-vingt mille livres, est d’importance d’autant plus que les servitudes et les charges grèvent la demeure. Le projet est finalement abandonné.

L’Hôtel d’Auzances jadis un des plus beaux bâtiments de Poitiers tombe sous la pioche des démolisseurs pour faire place à la rue Boncenne. Cependant sa présence est rappelée jusqu’à ces dernières années par l’impasse d’Auzances reliant cette même rue Boncenne à la rue Grimaux.

Aujourd’hui elle s’appelle passage Boncenne.

Et voilà comment disparu ce bel hôtel qui accueillit de si grands personnages de passage à Poitiers.


[1] A. Gourget – Armorial du Poitou réédition Brissaud 1994 – d’azur à trois pals d’or, au chef d’argent chargé de 3 fougères masles de sinople
[2] . P. Boissonnade : L’organisation du Travail en Poitou- B. de La Liborlière Vieux souvenirs d’avant 1789
[3] A. Bourreau – L’usage des mesures en Poitou sous l’ancien régime 2015. Une bosselée égale 7 ares 60, mesure de Poitiers

[4] Archives historiques du Poitou Tome 54 – Toisé de 1691
[5] B. de La Liborlière Vieux souvenirs d’avant 1789
[6] Antoine de Razes, écuyer, aumônier du Roy, prêtre prieur de l’église royale, séculière et collégiale de Sainte-Radegonde. Frère de Jean de Razes

[7] On note souvent la présence d’un tas de fumier dans les inventaires. Le fumier possédait une grande valeur, étant le seul engrais de d’époque.
[8] AD86 – 4 E 23 91
[9] AD 86 – Série L
[10] AD 86 – 4 E 43 11

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#ChallengeAZ │ Y… Yteuil, une empreinte révèle une chapelle disparue

Iteuil, Vienne 86

Outre le meilleur moyen d’obtenir de belles salades et de beaux radis, bécher, l’exercice favori des jardiniers, s’avère parfois aussi un très bon moyen de remonter le temps et de tutoyer l’histoire locale.

Une mystérieuse chapelle

matrice de sceau, Iteuil, Vienne 86

Matrice de sceau trouvée à Iteuil ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Il y plus de 30 ans un habitant du bourg d’Iteuil a découvert par hasard dans la terre de son potager un objet intrigant pour lui. Après nettoyage, il constata que c’était une matrice de sceau faite en bronze. L’objet est en très bon état de conservation, il a une forme oblongue et présente au dos un petit anneau qui permet de l’utiliser comme pendentif, c’est une matrice de sceau dite en navette. Ses dimensions sont 3 cm en longueur et 1,9 cm en largeur. Sur le devant au centre on distingue un félin dressé sur ses pattes arrières, appelé « lion rampant », avec tout autour un bandeau contenant un texte gravé à l’envers. La gravure de l’animal, vue sa taille, est de très bonne qualité, on reconnait parfaitement un félin, un lion, à l’exception de la tête plus stylisée. Une croix pattée se devine dans le coin haut de l’objet. Un autre sceau étudié a pour dimensions 4 cm sur 2,5 cm, dans les mêmes proportions que le premier, la confection de ces matrices était donc régie par des règles géométriques strictes.

Matrice de sceau, Iteuil, Vienne 86

Matrice inversée

En prenant une photo et en retournant cette vue on peut obtenir une image positive avec le texte écrit à l’endroit. On y déchiffre l’inscription suivante S’H’CAPELL’DEV ISTOLIO :
S pour Sigillum (sceau),
H c’est la première lettre d’un prénom (Hilaire Henri Haubert Hubert…),
CAPELL pour Capellanus (chapelain) ou Capella (chapelle),
DEV pour Deu (Dieu),
enfin Istolio est une forme ancienne et latine de l’écriture d’Iteuil connue par un texte de 1149.

La forme des lettres permet de dater l’objet. Laurent HABLOT du CESCM(1) qui a déchiffré l’inscription propose une date entre 1250 et 1300. C’est donc la signature (sceau) d’un certain H. chapelain de la chapelle de Dieu à Iteuil qui a vécu à la fin du 13ème siècle. Hélas ni le texte ni la figure gravée ne permettent d’en savoir plus sur ce personnage. Comment s’appelait-il précisément ? D’où venait-il ? Le « lion rampant » n’apporte aucune indication.

Il resterait à identifier précisément l’édifice religieux.

A Iteuil le prieuré de Mougon est connu ; la chapelle des Bourdille apparaît dans des textes ; aux villages d’Aigne de la Troussaie et de Bernay il y avait des prieurés et/ou des chapelles. Mais rien ne permet de rattacher le sceau à l’un ou l’autre de ces hameaux. Sur le cadastre napoléonien on ne trouve à Iteuil aucun lieu, aucun champ, faisant référence à une chapelle disparue. Là encore on ne peut pas avoir de réponse, de localisation. La recherche reste ouverte.

Louis Redet dans son dictionnaire toponymique de la Vienne fournit plusieurs autres écritures d’Iteuil, Estolio en 954, Istaol en 1108-1115, Ytolium en 1283, Ytuel 1324, Ytuilg en 1335, Ytuil en 1372, Yteuyl en 1398, Yteuil-Iteuil en 1400, Itueilh en 1426, Iteuilh en 1454, Isteuil en 1479, Ysteuil en 1596.

Dans son Pouillé Beauchet-Filleau cite les chapelles et prieuré de St-Etienne fondé par le sieur Bourdeil, de Mougon-Meugon et de la Troussaie. Jacques MELIN dans son excellent et érudit livre « pages d’Iteuil » parle des différentes chapelles et autres prieurés de cette commune. Il cite en particulier la chapelle en ruine du manoir de Bernay (pages 48 à 51), dont il ne reste que quelques morceaux, chapelle que l’historien LONGUEMAR cite comme ayant le vocable « Précurseur de Notre Seigneur » c’est un bon candidat pour être la chapelle-Dieu du sceau. Il parle aussi de l’ancien château d’Iteuil, de la seigneurie du même nom créé entre 1000 et 1100 selon ses dires (pages 63-64), décrit comme un tas de pierres dans un procès-verbal de visite daté du 06 mai 1653. Y-avait-il une chapelle dans ce château ? Était-elle notre chapelle-Dieu ?

Château de Bernay, Pages d'Iteuil, Jacques Melin, Vienne 86

Le manoir de Bernay, extrait de « Pages d’Iteuil » par Jacques MELIN ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Manoir de Bernay, Pages d'Iteuil, Jacques Melin, Vienne 86

Chapelle en ruine du manoir de Bernay , extrait de « Pages d’Iteuil » par Jacques MELIN

Sur le cadastre Napoléon de 1825 (sources AD86), on voit apparaître un rond avec l’appellation « le Feuvé » correspondant à l’emplacement circulaire d’un château refuge du haut moyen-âge, à l’origine une simple enceinte en rondin de bois sur une motte entourée d’un fossé et s’appuyant sur le dénivelé du terrain d’un côté, qui fut ensuite fortifiée de murs en pierres. C’est le château d’Iteuil de la seigneurie du même nom. Sur une vue aérienne actuelle du bourg d’Iteuil, la construction de lotissements, l’installation d’une école, font que le cercle a en grande partie disparu, on ne distingue plus grand-chose si ce n’est l’arc de cercle correspondant au « passage Feuvet ».

Château d'Iteuil, cadastre, AD86, Vienne 86

Château d’Iteuil, cadastre Napoléon © Archives départementales de la Vienne ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Avec toutes les précautions d’usage, en attendant confirmation ou non, la Chapelle de Dieu doit être très probablement soit celle de Bernay, monument que les éléments architecturaux permettent de dater du 14e siècle ou avant selon Jacques MELIN, soit celle du château d’Iteuil. Le lieu de la découverte dans un jardin d’une maison chemin des Jonchères ne permet guère de privilégier l’une ou l’autre des possibilités.

Je remercie chaleureusement monsieur J.C.P. qui a eu la gentillesse de me montrer et de me faire découvrir cette très belle matrice de sceau

(1) Centre d’études supérieures de civilisation médiévale


Sources : « Pages d’Iteuil » de Jacques MELIN, broché 207 pages, publication 1996

Pages d'Iteuil, Jacques Melin, Vienne 86

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#ChallengeAZ │ X… Xansay, le poilu bleu voit rouge !

Nous commémorons cette année 2018, le centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale.Comme de nombreuses communes françaises, Sanxay situé à 30 km au sud-ouest de Poitiers, dans la Vienne, a payé un lourd tribut lors de ce conflit extrêmement meurtrier : 49 victimes Sanxéenes, sont à déplorer, soit environ 20% des soldats mobilisés sur une population totale de 1345 habitants, selon le recensement de 1911.

Pour rappeler le contexte général, le 1er août 1914, le gouvernement français décide de mobiliser les hommes en âge de combattre, comme le réclamait le chef d’Etat-major, après l’accélération des tensions en Europe. C’est ainsi que d’août 1914 à novembre 1918, la France mobilise 8.700.000 soldats, comprenant 32 classes d’âge, celles des hommes de 48 à 50 ans (classe 1886) à 20 ans (classe 1918). Malgré cette mobilisation de masse et très rapidement, les morts se comptent par milliers. C’est l’hécatombe face aux forces ennemies, et le moral des troupes dès le début du conflit, est au plus bas.

Si l’état -major a pour compétence et objectif d’imaginer les stratégies militaires, afin d’affronter l’ennemi et l’anéantir, il en est une qui surprend :  modifier l’uniforme du soldat pour le rendre moins voyant et ainsi, faire croire qu’il passera presque « inaperçu » sur les lignes de front et les champs de bataille.

Au début du conflit, en août 1914, les soldats portaient un uniforme bleu foncé en haut et « rouge garance » pour le pantalon. Bien trop visible par l’ennemi, cet uniforme n’était donc plus adapté. La décision fut alors prise, d’équiper les soldats d’uniformes en toile bleue. Ainsi, sur la ligne d’horizon, nos chers soldats devaient se fondre dans le paysage, au point de devenir « invisibles ». C’est la naissance de la couleur « bleue horizon ».

Ces précisions nous renseignent largement sur tous ces aspects, non seulement matériels, mais psychologiques et politiques qui ont conduit l’Etat-major à adopter le nouvel uniforme en août 1915 et celui-ci fut généralisé en septembre 1916.

Y a-t-il eu pour autant moins de blessés et de tués sur les champs de bataille ? Il est difficile de répondre à cette question, néanmoins, Il faut rappeler que la 1ère guerre mondiale a généré 1,4 millions de victimes militaires chez les français, soit 1/5ème des troupes mobilisées, pendant ces 4 années de combats.

Les hostilités terminées, Sanxay, comme de nombreuses communes françaises, a souhaité rendre hommage au courage de ses citoyens combattants, mais aussi à l’immense peine des familles endeuillées par la perte d’un ou plusieurs de ses enfants. C’est ainsi que le 1er octobre 1922, est inauguré le monument commandé par le conseil municipal et réalisé par le sculpteur Eugène BENET, afin de commémorer les 49 victimes tombées pour la France entre 1914 et 1918.

Le monument en fonte marron/gris, représente un poilu en position dynamique, brandissant une couronne de laurier et palme symbolisant la victoire et portant son fusil dans l’autre main. Ce soldat victorieux trône sur son piédestal tout près de l’église, sur lequel sont inscrits les noms des 49 victimes, celles qui n’auront malheureusement pas échappé à l’ennemi, malgré leur discret uniforme bleu horizon.

Puis, tout récemment, en 2011, notre poilu sanxéen de couleur « fonte », s’est paré d’un bel uniforme bleu horizon, tel qu’il était dans la réalité. Et pourquoi pas ?

Choqués par cette agression visuelle, certains habitants de Sanxay voient rouge ! Mais au-delà de cette réaction, que je qualifierais d’excessive, est-il besoin de rappeler que le monument aux morts est avant tout un lieu de recueillement et de commémoration ? On s’y recueille en écoutant le discours du Maire ou du Président de l’association des anciens combattants, qui relate les faits en lien avec les événements passés, mais aussi, en scrutant l’œuvre de l’artiste qui nous aide à imaginer les moments tragiques vécus par les victimes.

Le poilu bleu victorieux d’Eugène BENET du monument de Sanxay n’a rien d’original. C’est même la statue la plus courante, érigée à plus de 900 exemplaires en France. Suscite-t-il autant d’émoi dans les 900 autres communes ?

Et si le problème n’était pas en lien avec la couleur, mais tout simplement en lien avec l’emplacement du monument ? Il s’avère que les municipalités dites de gauche érigeaient leur monument plutôt sur la place publique, alors que celles de droite choisissaient de préférence le cimetière, le monument portant ainsi des emblèmes religieux. Mais des exceptions existent. 

Couleur, emplacement ou les deux ?

Cette métamorphose picturale qui date de 2011, semble aujourd’hui acceptée, le poilu est toujours là victorieux sur son piédestal, dans son bel uniforme bleu horizon.

Ils s’appelaient…

Camille AIRAULT, Narcisse AIRAULT, Jean ALFRED, Victor ALLARD, Camille BAUCHAMP, Clément BEAUCHAMP, André BENOIST, Ferdinand BERGEON, Jean BERTRAND, Albert BICHON, Paul BICHON, Alexandre BLANCHARD, Auguste CAILLET, Marcel CHABOT, Pierre CHAIGNEAU, Pierre CHANCONIE, André CHARON, Maurice CHARRON, Jules CHAUVINEAU, Marcel CHAVIN, Edouard COLLINEAU, Hilaire COUSSON, Louis DAVID, André DELAVAULT, Firmin DELAVAULT, Jean Baptiste DESPIERRE, Jacques FALGOUX, Pierre FURET, Roger GAILLARD, Alexis GAULT, René GUILLEMOT, Victor GUERIN, Auguste JULIEN, Henri LABONNE, Marcel LEDRU, Marcel MERIJEAU, Alexandre MEUNIER, Gaston METAYER, Fernand NERAULT, Victor NERAULT, Ernest PAPINEAU, Aimé PIN, Victor PORTRON, Auguste QUINTARD, Fernand RAOUL, Gabriel ROULEAU, Aimé TRABLEAU, Clément VADIER, Alexandre VASLET.

… ILS SONT MORTS POUR LA FRANCE.


Le PLUS du CGP :  Biographie succincte des poilus de Sanxay 

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#ChallengeAZ │ W… Place William Cody, un reste du far-west dans la capitale pictave

Ah le W ! Une des lettres retord de l’alphabet pour tous ceux qui participent au challenge AZ ! Être à l’initiative du thème proposé et se retrouver avec cette lettre… dans quelle galère me suis-je aventurée !

Cherche W … désespérément…

Dernièrement, j’ai dû examiner le plan de la ville de Poitiers pour préparer un rendez-vous. En cherchant mon itinéraire, mes yeux se sont posés sur un nom de place qui m’a intriguée : Place William CODY. Quelques recherches rapides plus loin, j’ai la confirmation de l’évocation de ce nom : il s’agit ni plus ni moins que le patronyme du célèbre Buffalo Bill. Ma curiosité était aiguisée. Pourquoi ce personnage qui évoque le far west a-t-il marqué à ce point la cité poitevine pour en baptiser l’une de ses places ?

Les premiers éléments que je découvre parlent du passage du général CODY et son cortège de cow-boys et d’indiens sur le sol français et à Poitiers en particulier en 1905. Cette découverte va m’embarquer dans un événement qui a dû passionner les foules et sans doute marqué certains de nos ancêtres en France et même en Europe au début du XXe siècle. En tout cas, il m’a permis de m’interroger sur les distractions que pouvaient avoir nos anciens pendant les quelques heures de repos qu’ils s’autorisaient.

Je me lance alors dans des recherches que j’affectionne particulièrement : un examen de la presse ancienne en ligne sur le site des Archives départementales de la Vienne et pour élargir le sujet une fouille minutieuse du site Gallica.

La place William Cody à Poitiers

Place William CODY, Poitiers © Google Maps

Cette place au demeurant ne paye pas de mine : un petit carré de verdure, quelques arbres entourés de barres d’immeuble. Nous sommes dans le quartier de Bellejouanne situé dans la partie sud-ouest de Poitiers en direction de Bordeaux. Au XVIIIe siècle ce quartier était essentiellement rural et constitué de champs. On y trouvait surtout des journaliers et des laboureurs. Située non loin du parc des Prés-Mignon et du château autrefois appelé la « Villa Bellejouanne », c’est justement sur ce domaine que s’est déroulé le spectacle du Wild West Show à la tête duquel paradait William Cody alias Buffalo Bill.

1905, Poitiers à l’heure du Far West

En 1905 la radio n’existe pas (la première émission de radio en France destinée au public n’a lieu qu’en 1921), pas plus que la télévision (le premier journal télévisé ne sera diffusé qu’en 1949). Et pourtant, l’arrivée en Europe et la tournée en France du show de Buffalo Bill va être un événement immense tant par le spectacle en lui-même que par la logistique qu’il nécessite.

Lorsque la troupe débarque à Poitiers le 1er septembre 1905, le spectacle a déjà été rodé dans près de 70 villes. Le tour entame la deuxième partie de son périple qui avait démarré à Paris en avril 1905 et qui s’arrêtera à Draguignan en avril 1906, après être passé dans près de 120 villes avec 270 représentations à raison de deux spectacles par jour et par ville traversée.

Parcours du Wild West Show en France en 1905-1906 ▲ clic sur l’image pour accéder à la carte interactive

L’annonce de l’arrivée de ce grand barnum se fera donc à grand renfort de publicité dans les journaux et par affichage dans la ville mais aussi par les hurleurs de rue et sans doute également par le bouche à oreille. La veille il était à Châtellerault et on peut penser que les conversations devaient être bien animées à ce sujet dans les marchés locaux et autres foires, et ce d’autant plus qu’il a bien fallu préparer la réception de tout ce beau monde, notamment en terme de logistique.

Publicité dans la presse locale ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

Publicité dans la presse locale ▲ clic sur l’image pour l’agrandir.

Voici ce qu’en dit le Mémorial du Poitou du 30 août 1905 

« Quand on voit des Indiens, des Cowboys, des Cosaques russes, des paysans Mexicains, des lanciers Anglais, de la cavalerie des Etats-Unis, de l’artillerie et de l’infanterie, des Ciskos hongrois, des guerriers nègres, des chasseurs Français, réunis dans un tourbillon d’actions de bravoure en plein galop, on conserve quelque chose dont le souvenir vous a émotionné, éduqué et vous a plu. […] La splendeur du spectacle, l’adresse des cavaliers, la rapidité et la force des chevaux, les couleurs flottantes et l’acier scintillant, des lames des épées, des casques et des cuirasses, les fourreaux raisonnants et claquants, les éperons sonnants, tout cela vous grise et enflamme l’exultation, l’allégresse qui est dans chaque patriote de toute nation. » 
(Source : Archives départementales de la Vienne)

Le Journal de la Vienne dans son édition du 02 septembre (alors que la caravane est déjà repartie vers Angoulême) écrit :

« Une grande nouveauté va demain nous rendre visite sous la forme d’une exhibition qui est entièrement différente, sous tous les rapports, de toutes celle vues jusqu’ici. Ce n’est pas un cirque, ni une pantomime, ni un drame, ni un opéra, mais elle représente, dans leurs conditions naturelles, tous les éléments sur lesquels des représentations mimiques sont basées, c’est le Wild West de Buffalo Bill, avec ses cavaliers du monde entier, conduits personnellement par l’universellement célèbre Colonel W. F. CODY, dont le nom de guerre est familier à tous les lecteurs des faits historiques des guerres américaines, et dont la carrière aventureuse a formé le sujet de romans, contes et chants. […] Allez voir, faites en profit et agissez dans votre propre intérêt éducatif. » 
(Source : Archives départementales de la Vienne)

Comment ne pas être émerveillés en lisant ces lignes et avoir envie de se précipiter pour voir le spectacle ?

Imaginez…

Buffalo Bill, Willian Cody, Poitiers, Vienne, France, 1905

Composition des trains ▲ clic sur l’image pour l’agrandir

La troupe a traversé l’Atlantique sur 16 bateaux. Trois trains spéciaux d’une quinzaine de wagons chacun sont nécessaires pour acheminer 800 hommes, 500 bêtes et le matériel : la caravane s’étend à perte de vue. A Poitiers, les trains sont arrivés entre 2h et 5h du matin. Le débarquement s’organise de façon ordonnée et rapide : à 6h15 l’installation est terminée !

Pendant l’installation des tribunes, des fournisseurs arrivent de tous côtés. Dans une seule journée, l’entreprise de Buffalo Bill doit se procurer 750 kilos de viande, 1000 kilos de pain, 400 kilos de pommes de terre, 60 kilos de beure, 150 kilos de sucre, 300 litre de lait et 700 à 800 kilos de légumes variés. Trois bouchers, dix cuisiniers, huit aides, trente-six garçons de salle, douze plongeurs et dix surveillants sont à la manœuvre à chaque fois. (Source : blog le grenier de mon moulins)

Les tentes disposées en quadrilatères autour d’une arène non couverte, abritent 12 000 places. La publicité précise qu’elles sont imperméables à la pluie et au vent et que le spectacle a lieu par tous les temps ! L’entreprise assure son propre éclairage grâce à une batterie électrique de 25 000 chevaux.

Autour de l’arène principale, d’autres tentes sont installées avec des attractions de variétés, mais aussi la vente de bières, glaces et produits divers comme des cartes postales, des livres sur la vie de Buffalo Bill, des boîtes à tabac, des paquets de cigares ou des savons à son effigie.

Les spectateurs vont en avoir plein les yeux avec pas moins de 22 numéros qui s’enchaînent avec rapidité pendant une heure et demi. Après 2 représentations, les salutations des artistes et le dernier salut du général Cody à peine fini, la caravane a déjà plié bagage : les tentes et le matériel ont repris le chemin de la gare. A minuit et demi, il ne restait plus rien de l’installation. Les locomotives fumantes tiraient déjà la caravane vers Angoulême.

Le Journal de la Vienne du 04 septembre décrit l’ambiance :

« La foule qui n’avait cessé de se porter, pendant toute la matinée de vendredi, aux abords de la gigantesque installation de Buffalo Bill’s, s’était considérablement accrue après le déjeuner. Dés une heure, on n’approchait que très difficilement des guichets où s’effectuait la distribution des billets pour la représentation de l’après-midi. […] Le passage du cirque Buffalo, a créé un mouvement de population très important à Poitiers. Les tramways électriques ont été pris d’assaut l’après-midi ainsi que le soir ; ils ont transporté 22000 personnes, ce qui a produit une recette de 2477 francs soit environ 1500 personnes de plus que pour la première représentation de Barnum en juin 1902. Le service des cars électriques étaient très bien organisés. A part quelques rencontres de voitures particulières, tout s’est parfaitement passé, sans accident de personnes. » (Source : Archives départementales de la Vienne)

S’il est évident qu’un tel événement a pu susciter un vif intérêt de la population poitevine, on peut toutefois s’interroger sur la sociologie des personnes touchées. Tout le monde n’avait pas accès aux journaux locaux et n’a donc pas pu lire tous les articles précédant la venue de William CODY qui vantaient ses succès sur le territoire américain. Par ailleurs, comme le note Gino Tognolli, pour l’Est Républicain « Il fallait payer 1,50 Fcs ou 8 Fcs, selon que les spectateurs étaient assis de façon spartiate ou dans les loges. C’était des sommes à l’époque. Le salaire journalier était inférieur à 5 Fcs et le chômage important ».

Nos ancêtres paysans ou les manouvriers ont-ils pu assister au spectacle ? Ils ont en tout cas du être présents au défilé de la troupe dans la ville entre la gare et le quartier de Bellejouanne, ce qui leur a sans doute laissé aussi quelques souvenirs.

Qui était William Cody ?

William Cody alias Buffalo Bill vers 1911 © Wikimedia

Il est né le 26 février 1846 à North Place dans l’Iowa (Etas-Unis). Il sera tour à tour messager pour la société Pony Express (1857), soldat dans l’armée nordiste durant la guerre de Sécession (1861-1865), et scout éclaireur (1868) pour la cavalerie des États-Unis, sous les ordres du général Georges Armstrong Custer. Il a acquis son surnom de Buffalo Bill en 1867, à cause du nombre de bisons tués au profit de la Kansas Pacific pour approvisionner les ouvriers construisant la ligne de chemin de fer.

C’est en 1883 qu’il crée son Buffalo Bill’s Wild West Show représenté pour la première fois le 19 mai 1883. Il effectuera une première tournée en Europe à la fin des années 1880. Après avoir réintégré l’armée des États-Unis en 1890 et participé à la fin des guerres indiennes, il effectue une seconde tournée en Europe (1905-1906) avec son cirque. Mais il déposera le bilan  en 1912. Il meurt le 10 janvier 1917 à Denver (Colorado) où il s’est retiré chez sa plus jeune sœur.

Et la généalogie dans tout ça ?

Ma curiosité étant rassasiée sur cet événement qui a traversé la France et toute l’Europe en 1905, je ne pouvais pas laisser ce personnage sans essayer d’en savoir un peu plus d’un point de vue généalogique. En faisant une recherche rapide sur Geneastar et la base Capedia, je découvre une jolie surprise : William CODY serait un descendant d’Aliénor d’AQUITAINE à la 25e génération !

Bien sûr tout ceci mérite une profonde vérification, mais cette trouvaille est assez amusante. Ainsi la place William CODY trouverait un sens et se justifierait par ce lien entre ces deux personnages qui ont marqué l’histoire de Poitiers et de la Nouvelle Aquitaine.

 

Ci-dessous cartographie des lieux cités au cours de ce Challenge AZ.
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#ChallengeAZ │ V… Vouillé, un tableau en l’honneur des poilus

Cimetière de Vouillé, Vienne, 14-18

Tableau d’honneur, cimetière de Vouillé (86) © Alain Emeriault

Il y a dans le cimetière de Vouillé un monument de mémoire un peu particulier, une stèle qui regroupe les photographies de seize soldats morts pour la France lors de la première guerre mondiale.

Pourquoi n’y a-t-il que 16 noms sur ce monument ?

Le livre d’or et le monument aux morts de Vouillé comptent 60 noms, parmi lesquels figurent les 16 soldats de la plaque commémorative. Alors comment ces 16 photos, ces 16 soldats, ces 16 noms ont-ils été réunis sur cette plaque ? Ont ils un point commun ?

Pour en savoir plus, je me suis lancée pour chacun d’eux dans une enquête généalogique, remontant quand c’était possible l’arbre généalogique de chacun d’eux jusqu’à la Révolution, reprenant leurs parcours militaires.

Voici les résultats de mes recherches :

Ils ont presque tous entre eux des relations familiales, même s’il faut parfois remonter à un arrière grand père commun, mais dans une commune rurale de 1400 habitants, le fait n’est pas vraiment étonnant. Il y a sur cette plaque 2 frères : Fernand PAGOT et Gaston PAGOT, mais le frère d’Octave MARMAIN, Jean Emile, lui aussi tombé au combat, n’y figure pas. Le lien familial n’est donc apparemment pas le critère de selection pour cette plaque.

En suivant ce lien, retrouvez les relations de parenté que ces 16 hommes ont entre eux.

Répartition selon le mois de décès

Ils sont tombés tout au long du conflit :

  • Joseph DELAITRE est même le premier soldat du canton de Vouillé à être mort, de ses blessures, le 11 août 1914, à Marville, en Meurthe et Moselle.
  • Désiré Albert CHAUVET, le dernier décès avant l’armistice, est mort de maladie à l’hopital d’Angers, arrivé peu de temps auparavant au dépôt, tout juste âgé de 18 ans.

Etude plaque mémorielle du cimetière de Vouillé, Vienne 86, 14-18, généalogie

Répartition selon la classe

Ils représentent différentes classes d’âge, le plus jeune étant Désiré CHAUVET, né en 1900, qui s’engage à 18 ans, devançant l’appel, le plus âgé étant Edmond VILLAIN, né en 1880, mort le 16 mai 1918, après presque 4 années de guerre.

Répartition selon le régiment

S’ils sont 4 à appartenir au 68e régiment d’infanterie, les autres appartiennent tous à des régiments différents.

Quant à leur lieu de décès, impossible également de trouver un élément qui expliquerait qu’on les ait réunis sur cette unique plaque commémorative. A eux 16, ils représentent néanmoins les différentes phases et lieux de mortalité du conflit.

Alors, est ce juste le hasard, ou bien quelques familles ont elles choisi de financer ensemble cette plaque du souvenir ?

Analyse par les recensements

Ne trouvant pas de fil conducteur pour vous raconter en quelques traits chacun des 16 hommes de cette plaque, j’ai choisi de passer par le lieu où ils habitaient tous, eux ou leur famille, lors du recensement du printemps 1911 : Vouillé et d’en faire une cartographie.

13 des soldats nommés sur le tableau d’honneur du cimetière sont directement listés dans le recensement. L’un d’eux, Gaston MARCIREAU, est absent, effectuant son service militaire. Enfin les deux derniers, Daniel LIEGE et Germain MELIN, ne figurent pas sur le recensement de Vouillé, mais leurs parents y habitent.

▲ clic sur l’image pour accéder à la carte interactive

Sur cette carte, les marqueurs noirs représentent les lieux de décès de nos poilus, quand au marqueur bleu situé dans le Poitou, en cliquant dessus vous arriverez sur la localisation approximative du domicile de chacun d’eux en 1911 à Vouillé. Chaque point vous permet d’accéder à une fiche succincte concernant le poilu, reprenant sa photo, son état civil rapide et quelques données militaires.

Le travail que j’ai effectué sur ces 16 hommes m’a permis de découvrir de nouveaux cousins, notamment Charles Hubert COUILLAUD, cousin issu de germain de mon arrière grand-père François REAU.

ou les frères Omer et Gaston PAGOT, plusieurs fois cousins – lointains certes, mais cousins quand même – avec ma grand mère Marie Rose GUIGNARD.

Sur mon blog consacré aux poilus du canton de Vouillé, vous retrouverez une fiche plus détaillée de chacun de ces 16 hommes. Vous pourrez aussi les retrouver sur le blog Mémoire des Poilus de la Vienne, qui recense tous les hommes nés dans le département de la Vienne et morts pendant le conflit 1914-1918.

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